Un fourgon blindé de convoyeurs de fonds braqué à l'explosif dans les Ardennes

A Signy-le-Petit, un "gang très organisé" d'au moins trois personnes a attaqué à l'explosif un camion Brink's avant de prendre la fuite avec une partie du butin transporté dans une voiture de grosse cylindrée. Trois convoyeurs sont blessés.

Un camion blindé de la société de transports de fonds Brink's a été attaqué, ce mercredi vers 10h à Signy-le-Petit dans les Ardennes, par trois hommes qui ont utilisé des charges explosives pour dérober et fuir avec une partie de l'argent transporté, selon des informations de France 3 Champagne-Ardennes. Trois convoyeurs sont blessés.

Deux premières charges explosives, placées sur la route départementale D20, ont "creusé un cratère" sur le sol avant l'arrivée du fourgon blindé, forçant son arrêt. Sur sa porte arrière, une troisième charge est posée et explose, permettant aux voleurs de mettre la main sur une partie du contenu du camion de la Brink's.

Ce "gang très organisé", selon les descriptions de la chaîne, a ensuite pris la fuite à bord d'une berline allemande noire de grosse cylindrée. La gendarmerie est à leur recherche.

Le fourgon blindé est couché dans le ravin

Une photo prise par un journaliste de France 3 dépêché sur place montre que le fourgon blindé est couché dans le ravin bordant la route. Les trois convoyeurs blessés ont pu être soignés dans un centre hospitalier de Charleville-Mézières.

Les forces de l'ordre ont déclenché le plan Milan afin de tenter de retrouver les assaillants. Une source proche de l'enquête indique qu'ils ont pu prendre la fuite vers la Belgique.

Le parquet de Charleville-Mézières s'est dessaisi du dossier, au profit du parquet de Reims.L'enquête a été confiée au SRPJ de cette même ville.


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L’état de la chaussée témoigne de la violence de l’attaque.

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La porte arrière du fourgon a cédé sous la puissance de l’explosion.

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Braquage dans les Ardennes: découverte d'un corps, peut-être un des auteurs

Le cadavre d'un homme, qui pourrait être celui d'un des auteurs du braquage d'un fourgon blindé mercredi à Signy-le-Petit (Ardennes), a été retrouvé jeudi matin à quelques kilomètres de cette commune.

Le corps de cet homme a été retrouvé à Neuville-aux-Joûtes (Ardennes), à quelques kilomètres seulement du lieu de l'attaque à l'explosif perpétrée la veille, selon une source judiciaire.

La victime aurait la tête éclatée, a indiqué une source proche de l'enquête.

Une voiture brûlée a été retrouvée non loin du cadavre, a ajouté une source proche du dossier.

Un fourgon de la Brink's avait été attaqué mercredi matin à Signy-le-Petit (Ardennes) par trois malfaiteurs qui avaient fait usage d'explosifs pour stopper le véhicule, avant de faire sauter la porte arrière du véhicule à l'aide d'autres explosifs.

Les premiers bilans faisaient état de trois blessés légers parmi les convoyeurs, mais deux d'entre eux ont été blessés plus grièvement par les explosions, selon une source proche du dossier. L'un a été opéré de la rate dans la nuit de mercredi à jeudi et un second, qui a eu le bras cassé, devait être opéré jeudi matin, a précisé cette source, qui évoque un butin "insignifiant".

Ce type d'attaque de fourgon blindé en faisant sauter la chaussée pour bloquer le véhicule serait une première en France, a-t-on poursuivi de même source.

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Braquage de la Brink's : l'enquête avance

SIGNY-LE-PETIT (Ardennes). Hier, l'enquête du braquage du fourgon de la Brink's a évolué avec la découverte du cadavre de l'artificier dans les bois de Longwé. La berline allemande noire utilisée par les braqueurs pour prendre la fuite a été retrouvée calcinée à Aiseau-Presles, à l'est de Charleroi.

Hier, vers 10 heures, le cadavre d'un homme d'une cinquantaine d'années a été retrouvé dans les bois de Longwé, près de l'étang du Vairon, sur le territoire de la commune de La Neuville-aux-Joûtes. Le corps a été découvert par un randonneur près d'une aire de stationnement de la RD 34 - à proximité du panneau indiquant l'étang du Vairon.

Alertés, les gendarmes de la brigade de Signy-le-Petit ont aussitôt gelé la scène de crime en interdisant la circulation, même à pied, dans le secteur. Vers midi, la société des pompes funèbres Woiry de Tremblois-lès-Rocroi a été réquisitionnée pour transporter le corps à l'institut médico-légal de Reims afin qu'il y soit autopsié, dès aujourd'hui.

Les premiers éléments de l'enquête menée par les fonctionnaires de la SRPJ de Reims -le parquet de Charleville-Mézières s'étant dessaisi du dossier au profit du parquet de Reims- ont confirmé qu'il s'agissait de l'artificier du braquage du fourgon blindé de la Brink's qui a eu lieu, mercredi à Signy-le-Petit. Le corps était allongé dans l'herbe face contre terre. L'homme avait une importante blessure à l'arrière de la tête au niveau de l'oreille.

Tué sur le coup

L'enquête policière a permis de retracer assez précisément le scénario de ce braquage spectaculaire. Mercredi vers 10 heures, trois individus encagoulés, un artificier et deux porte-flingues, ont braqué un fourgon de la Brink's sur la RD 20 à un kilomètre de Signy-le-Petit.

Pour arrêter le véhicule blindé, ils avaient disposé de la dynamite en deux endroits sur la route. Ils ont ensuite tendu un câble à travers la chaussée qui, au passage du véhicule, a déclenché une double explosion. Le fourgon s'est alors renversé dans le fossé du côté droit.

Tandis que ses complices armés et encagoulés s'assuraient que les convoyeurs ne posaient pas de problème, l'artificier a plastiqué la porte arrière du fourgon pour la faire sauter. Ce serait au moment où il s'éloignait du véhicule, après avoir déclenché le retardateur, qu'il aurait été touché à l'arrière de la tête par un projectile, soufflé par la déflagration de forte puissance. L'homme a été projeté à plusieurs mètres du camion.

Selon une source proche de l'enquête, l'artificier aurait mal évalué le temps qui lui était nécessaire pour se mettre à l'abri avant l'explosion. L'homme a été tué sur le coup.

Ses deux complices ne se sont pas démontés. Ils ont fait main basse sur les sacs de billets de banque soit un butin estimé à 250 000 euros. Puis ils ont chargé le cadavre de l'artificier à l'arrière de la grosse cylindrée allemande en le tirant par les pieds jusqu'à la route. Ils ont ensuite pris la fuite en direction de la Belgique en traversant la commune de Signy-le-Petit par la RD 20.

En arrivant au niveau de la RD 34 qui conduit à La Neuville-aux-Joûtes, ils ont bifurqué dans les bois de Longwé pour abandonner le corps de leur complice. Après s'être débarrassés du cadavre, les deux malfaiteurs ont repris la route en direction de Chimay.

Imatriculée en Corse

Depuis le braquage, l'enquête des policiers du SRPJ de Reims a bien progressé. En plus du cadavre de l'artificier, ils ont aussi retrouvé, hier matin, le véhicule Mercedes utilisé par les braqueurs totalement calciné dans un bois au sud de Charleroi en Belgique.

Une grosse berline qui selon un témoin était immatriculée en Corse. La gravité des faits -ce type d'attaque serait « une première en France »- a justifié le recours aux policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé.

Hier encore tandis que la police scientifique et technique effectuait des relevés pour faire avancer l'enquête, des fonctionnaires interrogeaient les trois employés de la Brink's qui ont été blessés lors de l'attaque.

Hospitalisés à l'hôpital Manchester, deux d'entre eux ont dû subir une intervention chirurgicale. Leur état de santé n'inspire toutefois pas d'inquiétudes.


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