Prison ferme pour les voleurs de la recette d’un Tati,deux ans pour le vigile

Quatre et deux ans de prison

Après en avoir délibéré, les magistrats de la cour d’appel de Nancy ont finalement choisi de retenir la culpabilité de Nicolas Schuler et Frédéric Olry, confirmant la sanction pénale à leur encontre, prononcée en première instance : le premier écope de quatre années de prison ferme, le second de deux ans.
Les faits avaient été examinés une seconde fois au début du mois d’octobre. Les deux hommes étaient poursuivis pour avoir, le 1 er décembre 2006, attaqué la voiture du conducteur transportant la recette du magasin Tati d’Épinal, à l’aide d’un véhicule volé quelques jours plus tôt.
À l’issue d’une attaque violente, les auteurs du braquage avaient pris la fuite, mais une enquête de plusieurs semaines avait permis de remonter la trace de l’un d’eux : un vigile du magasin, rapidement passé aux aveux en dénonçant la participation de Nicolas Schuler. Il expliquait aux enquêteurs avoir accepté le principe d’un vol à l’arraché pour régler une vieille dette financière, mais aurait découvert sur le moment la gravité supérieure de l’agression.
Une version totalement contestée par Nicolas Schuler qui niait la totalité des faits. Outre l’accusation du vigile, il était mis en cause par une jeune femme attestant d’une dispute – postérieure aux faits – où elle expliquait avoir entendu Frédéric Olry reprocher que « les choses ne se soient pas passées comme prévu ».
Témoignage crédible ? Oui, avait estimé Jacques Santarelli, pour le ministère public, considérant qu’il n’y avait « pas de raison d’en douter » ajoutant : « Pourquoi Frédéric, qui s’incrimine dans l’affaire, mentirait-il dans la désignation des auteurs ? » Peut-être pour régler une vieille querelle amoureuse, avait laissé entendre M e Alexandre Bouthier, ciblant l’accusation émanant d’une ancienne compagne de Nicolas. Et rappelant les éléments troublants du dossier : le refus de Frédéric Olry de venir confronter ses arguments à la barre, le témoignage oculaire d’un gendarme mettant en doute la participation de Nicolas Schuler aux faits, ou encore, l’absence de comparaison des profils ADN prélevés dans la voiture, ni de confrontation au fichier national des profils génétiques.
A. P.

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