Une lettre anonyme déposée au poste de sécurité: 450 personnes évacuées

Loos-Hier soir, peu après 10 h, un inconnu a déposé une lettre dans l'angle d'une fenêtre du poste de sécurité de la tour Kennedy Loos, haute de 28 étages. Un agent de sécurité l'a aussitôt lue : la lettre indiquait qu'une bombe était déposée dans le bâtiment et allait sauter.

Un important dispositif de sécurité a été mis en place, dans la nuit de lundi à mardi, autour de la tour HLM Kennedy à Loos, où, vers 22 h, une alerte à la bombe a été lancée. L'alerte est arrivée sous la forme d'une lettre anonyme, où l'auteur expliquait son geste comme étant une action en représailles contre la série d'interpellations qui s'est effectuée ce week-end dans les milieux radicaux islamistes.

L'alerte est arrivée sous la forme d'une lettre déposée au poste de sécurité de cet immeuble haut de 28 étages. L'évacuation des 450 habitants environ a été ordonnée aussitôt. Il a fallu a peu près une demie heure pour faire sortir tout le monde, avec, parmi les résidents, des enfants endormis et des personnes âgées en peignoirs, ayant du mal à se déplacer.

La ville a ouvert l'école maternelle voisine afin d'accueillir les familles avec enfants. Le maire, Daniel Rondelaere, prévoyait aussi d'ouvrir une salle municipale au cas où il faudrait faire dormir les gens hors de la tour. De l'eau et des jus de fruits ont été apportés. Le Samu prévoyait d'accueillir les familles avec de très jeunes enfants dans les hôpitaux si besoin. Les pompiers ont mobilisé une quinzaine d'engins et une cinquantaine d'hommes. D'importantes forces de police sont aussi sur place. La Cellule médico psychologique du Samu est arrivée peu avant minuit.
Deux équipes de maîtres chiens, une de la gendarmerie, une des douanes, venant de l'Aéroport de Lesquin et spécialistes en recherche d'explosifs, se sont déployés dans le bâtiments avant minuit et ont inspecté les 28 étages jusqu'à 1 h 30 du matin. Heure à laquelle l'opération s'est terminée et où les habitants, épuisés, ont pu regagné leur domicile.
La lettre a été saisie et le parquet de Lille a confié l'enquête à la police judiciaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur de la lettre anonyme expliquait son geste comme étant une action en représailles contre la série d'interpellations qui a eu lieu ce week-end dans les milieux radicaux islamistes.

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Évacuation de la tour Kennedy à Loos: « On n'a pas compris ce qu'il se passait »

Il était environ 22 h, dans la nuit de lundi à mardi, quand une alerte à la bombe a été déclarée dans la tour HLM Kennedy à Loos. Les habitants, qui ont été évacués, racontent cette nuit agitée.

Sylvie et Michèle habitent dans deux appartements situés au 18e étage, et attendent sur le trottoir de la rue Vincent-Auriol face à la tour Kennedy. « Vers 22 h, l'alarme incendie s'est mise en route, raconte Michèle, d'abord on ne comprenait pas pourquoi. On a croisé un vigile qui nous a dit « vas y, vas y, c'est grave ». Alors on est descendues à pieds, en peignoirs. Ca fait 31 ans que j'habite ici, j'ai déjà eu des alerte pour des incendies, mais ça jamais. Pour l'instant, on reste dehors, on verra bien.»
D'autres attendent aussi comme elle sous la tour, où son stationnés une quinzaine de véhicules de pompiers venus de toutes les casernes de la métropole. Ceux-là s'assurent que la tour est bien entièrement vidée, avec de nombreux policiers et plusieurs équipes du Samu qui sont avec les autres résidents à l'école Floriant.
« Un énorme brouhaha »
Sur le trottoir d'en face, un jeune homme habitant les étages du bas explique avoir été « l'un des premiers à sortir. Au départ, les gens ne croyaient pas à l'alerte, tout le monde regardait par les fenêtres et se demandait ce qui se passe. Ils demandaient si ils devaient descendre ou pas. » Une mère de famille habitant le 19eme reconnaît avoir hésité : « A la première alarme, on n'a pas réagit, elle sonne souvent dans la tour. Mais au bout d'un moment, ça ne s'arrêtait pas. Un voisin nous a dit qu'il y avait une alerte à la bombe et là, on vraiment eu peur. J'ai réveillé ma fille de sept ans, elle s'est rendormie sur le canapé alors que je lui mettais ses chaussures. On a dû descendre par les escaliers et il y avait des embouteillages, avec des personnes âgées, des familles avec enfants. Ce qui a manqué c'est des hauts parleurs à tous les étages afin qu'on puisse bien comprendre tout de suite ce qui se passe. Là, on n'avait que des interphones pour communiquer avec les vigiles, et c'était un énorme brouhaha, on ne comprenait rien. »
Le dispositif de sécurité mis en place a permis d'évacuer 450 personnes environ, dont 200 accueillis à l'école Floriant. Quinze engins de pompiers, 50 pompiers ont été réquisitionnés.
A.D.

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