Bertry-Le vigile blessé : « Ça fait partie du boulot ! »

La Voix du Nord-Hervé Legrand, 43 ans, était dans le vestiaire lorsque le tireur présumé a fait usage de son fusil de chasse chargé de cartouches à ball-trap.

Touché par une trentaine de plombs à la cuisse, il a été hospitalisé à la suite de la fusillade. Et n'est resté que très peu de temps sur son lit d'hôpital : hier, lundi, il reprenait son travail de chauffeur-livreur (son autre casquette) avec la ferme intention de « chasser ces mauvais souvenirs. » « Je vais essayer d'oublier tout ceci le plus vite possible », explique-t-il. Car s'il n'a pas eu peur sur le coup, « c'est après que l'on réalise la chance que l'on a eue. Je suis passé par une belle porte », dit-il.

« Les discothèques changent, les ennuis sont les mêmes »
Mais pas de quoi entacher l'intérêt qu'il porte au monde de la nuit ni celui qu'il voue au métier de physionomiste : l'événement fait partie des risques du métier, « et je l'accepte. J'aime ce boulot ! » Voilà plus de vingt ans qu'il l'exerce, le week-end.

L'homme a fréquenté les clubs de Valenciennes, Cambrai, Saint-Quentin. « Les discothèques changent, mais les ennuis sont les mêmes.
» Ce ne serait d'ailleurs pas la première fois qu'il serait pris pour cible. « On m'a déjà tiré dessus, enfin à travers les portes... » Mais c'est bien la première fois qu'il essuie des blessures, aussi superficielles soient-elles.
« En tout cas, c'est la première fois que je vois un gars pénétrer avec une arme dans l'enceinte d'une discothèque », déplore-t-il.
Signe d'un climat qui se dégrade dans les boîtes de nuit ? -Il s'agit de la deuxième fusillade que l'on compte dans notre département.

« Ce n'est pas tous les jours que l'on croise le canon d'un fusil ! défend le vigile. Je n'ai pas le sentiment que le métier est plus risqué qu'avant. Non, la situation ne se dégrade pas forcément ».

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