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| PICARDIE-Agent de sécurité, un métier à risques-Témoignage d'un physionomiste | |
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Karamelle ADMINISTRATEUR
Age : 53 Région : Bretagne
Société : / Emploi : /
Formations : Opérateur De Sûreté Aéroportuaire Formations internes : Inspection filtrage des bagages de soutes (IFBS)-Poste d'accès routier d'inspection filtrage (PARIF)-Fouilles de sûreté d'un aéronef -Missions de sûreté sur vols sensibles-Profiling/contrôle documents immigration-Accompagnement des personnes à mobilité réduite.
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| Sujet: PICARDIE-Agent de sécurité, un métier à risques-Témoignage d'un physionomiste Sam 14 Juil 2012 - 11:32 | |
| Le Courrier Picard-Après les coups de feu tirés sur des établissements de nuit, un agent de sécurité témoigne sur l’exercice d’un métier finalement méconnu et souvent méprisé. TÉMOIGNAGE - Comme tous ses collègues agents de sécurité privée, il a été marqué par les événements récents survenus dans une boîte de nuit à Lille puis à Bertry, où deux personnes ont perdu la vie. « C’est terrible. Le personnel des discothèques est là pour que les gens passent un bon moment et se fait tirer dessus. C’est angoissant. je me souviens d’un soir où un type, auquel nous avions refusé l’entrée, est monté dans sa voiture et nous a foncé dessus. Il ne s’est arrêté qu’à quelques centimètres de nous ! » Dans le métier, tout le monde l’appelle « JP ».C’est devenu une habitude et puis c’est pratique. « Ça me permet de protéger ma vie privée et de ne pas être dérangé chez moi. Car il m’est déjà arrivé d’être menacé par des clients évincés qui voulaient en découdre. » Âgé de 26 ans, il est rentré dans le métier presque par hasard. « J’ai fait un CAP et un BEP d’électrotechnique. J’étais aussi sportif et champion de Picardie de boxe anglaise. Une société de gardiennage m’a proposé un contrat a durée déterminée de deux mois à Longueau, puis un contrat à durée indéterminée dans une grande surface. Comme je leur donnais satisfaction ils m’ont proposé d’autres missions à Paris. » Ce grand gaillard, né à Amiens, va alors faire connaissance avec un monde qui lui est totalement étranger. Celui de la mode et de la bijouterie de luxe, tout d’abord. « Nous étions employés par la bijouterie Chopard lors des défilés de mode. Le matin nous allions chercher les bijoux que nous ne devions plus quitter des yeux tout au long de la journée, de l’habillage des mannequins jusqu’à la fin de la prestation, même quand elles se changeaient. Dans ces cas-là on reste professionnel. Entre nous, nous les appelions les baguépis, en raison de leurs formes longilignes. De toute façon, quand vous avez la responsabilité de bijoux qui valent des millions vous devez vraiment rester concentré sur votre mission ! » JP enchaîne alors les jobs et se retrouve agent de surveillance dans un centre commercial proche de la gare d’Amiens où il est confronté à une autre réalité. « Je me suis retrouvé face à des gens qui n’ont plus de domicile sur fond d’alcool et de drogue. C’est un monde très violent où il faut s’imposer. Il ne s’agit pas de donner des coups mais d’avoir une personnalité assez forte pour être respecté. Il faut toujours dialoguer. » Le dialogue, la rencontre des autres c’est justement ce qui plaît à JP désormais physionomiste dans un établissement de nuit amiénois. JP préfère largement ce terme à celui de videur. Mais comment décide-t-il de laisser entrer ou non, telle ou telle personne ? « C’est une question d’équilibre. La clientèle d’une discothèque doit être variée. Tout passe par une discussion avec les clients. Rien qu’à la façon de parler, de dire bonjour, on sait tout de suite comment ça va se passer à l’intérieur. Il arrive qu’on refuse un client un soir et qu’il puisse entrer le lendemain. La porte d’une discothèque c’est la clef de la réussite de la soirée. Le principe c’est de montrer sa force pour ne pas avoir à l’utiliser. Nous avons exactement les mêmes droits et devoirs que n’importe quel citoyen. » Mais ce de quoi JP souffre le plus c’est de l’absence de considération. En effet, pour nombre de clients, lui et ses collègues ne sont que des gros bras pas très intelligents et qu’on peut insulter et provoquer. Il suffit de discuter quelques instants avec JP pour constater qu’il faut être sain et équilibré pour exercer ce métier. Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | Piri42 Nouveau
Age : 44 Région : rhône alpes
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Formations : cqp,sst,epi,Rc1,B1V,BR,B2V,H1V Date d'inscription : 29/11/2011 Nombre de messages : 78
| Sujet: Re: PICARDIE-Agent de sécurité, un métier à risques-Témoignage d'un physionomiste Sam 14 Juil 2012 - 11:42 | |
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| | | L'auteur de ce message est actuellement banni du forum - Voir le message | membrebanni Super passionné
Age : 45 Date d'inscription : 12/04/2007 Nombre de messages : 13874
| Sujet: Re: PICARDIE-Agent de sécurité, un métier à risques-Témoignage d'un physionomiste Sam 14 Juil 2012 - 20:28 | |
| - Karamelle a écrit:
- Le Courrier Picard-Après les coups de feu tirés sur des établissements de nuit, un agent de sécurité témoigne sur l’exercice d’un métier finalement méconnu et souvent méprisé.
TÉMOIGNAGE - Comme tous ses collègues agents de sécurité privée, il a été marqué par les événements récents survenus dans une boîte de nuit à Lille puis à Bertry, où deux personnes ont perdu la vie.
« C’est terrible. Le personnel des discothèques est là pour que les gens passent un bon moment et se fait tirer dessus. C’est angoissant. je me souviens d’un soir où un type, auquel nous avions refusé l’entrée, est monté dans sa voiture et nous a foncé dessus. Il ne s’est arrêté qu’à quelques centimètres de nous ! »
Dans le métier, tout le monde l’appelle « JP ».C’est devenu une habitude et puis c’est pratique. « Ça me permet de protéger ma vie privée et de ne pas être dérangé chez moi. Car il m’est déjà arrivé d’être menacé par des clients évincés qui voulaient en découdre. »
Âgé de 26 ans, il est rentré dans le métier presque par hasard. « J’ai fait un CAP et un BEP d’électrotechnique. J’étais aussi sportif et champion de Picardie de boxe anglaise. Une société de gardiennage m’a proposé un contrat a durée déterminée de deux mois à Longueau, puis un contrat à durée indéterminée dans une grande surface. Comme je leur donnais satisfaction ils m’ont proposé d’autres missions à Paris. »
Ce grand gaillard, né à Amiens, va alors faire connaissance avec un monde qui lui est totalement étranger. Celui de la mode et de la bijouterie de luxe, tout d’abord.
« Nous étions employés par la bijouterie Chopard lors des défilés de mode. Le matin nous allions chercher les bijoux que nous ne devions plus quitter des yeux tout au long de la journée, de l’habillage des mannequins jusqu’à la fin de la prestation, même quand elles se changeaient. Dans ces cas-là on reste professionnel. Entre nous, nous les appelions les baguépis, en raison de leurs formes longilignes. De toute façon, quand vous avez la responsabilité de bijoux qui valent des millions vous devez vraiment rester concentré sur votre mission ! »
JP enchaîne alors les jobs et se retrouve agent de surveillance dans un centre commercial proche de la gare d’Amiens où il est confronté à une autre réalité. « Je me suis retrouvé face à des gens qui n’ont plus de domicile sur fond d’alcool et de drogue. C’est un monde très violent où il faut s’imposer. Il ne s’agit pas de donner des coups mais d’avoir une personnalité assez forte pour être respecté. Il faut toujours dialoguer. »
Le dialogue, la rencontre des autres c’est justement ce qui plaît à JP désormais physionomiste dans un établissement de nuit amiénois. JP préfère largement ce terme à celui de videur.
Mais comment décide-t-il de laisser entrer ou non, telle ou telle personne ? « C’est une question d’équilibre. La clientèle d’une discothèque doit être variée. Tout passe par une discussion avec les clients. Rien qu’à la façon de parler, de dire bonjour, on sait tout de suite comment ça va se passer à l’intérieur. Il arrive qu’on refuse un client un soir et qu’il puisse entrer le lendemain. La porte d’une discothèque c’est la clef de la réussite de la soirée. Le principe c’est de montrer sa force pour ne pas avoir à l’utiliser. Nous avons exactement les mêmes droits et devoirs que n’importe quel citoyen. »
Mais ce de quoi JP souffre le plus c’est de l’absence de considération. En effet, pour nombre de clients, lui et ses collègues ne sont que des gros bras pas très intelligents et qu’on peut insulter et provoquer. Il suffit de discuter quelques instants avec JP pour constater qu’il faut être sain et équilibré pour exercer ce métier.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] La surveillance des bijoux Chopard,j'en bouffe tout les ans,c'est un grand moment.. | |
| | | aquila Passionné
Age : 62 Région : auvergne(allier)
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Formations : ssiap1,sst,hobo,cqp aps,palpations de securite,formation ATEX( atmosphère explosif) Date d'inscription : 14/09/2007 Nombre de messages : 3397
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| Sujet: Re: PICARDIE-Agent de sécurité, un métier à risques-Témoignage d'un physionomiste | |
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