Vous avez dit « physionomiste » ? par Henri PETRY

Vous avez dit « physionomiste » ? par Henri PETRY.

Pour les profanes, le physionomiste est celui qui, à l’entrée de la discothèque, décide qui
peut avoir accès ou non à ladite « boîte de nuit ».

Il faut d’abord préciser que ce terme, s’il n’est pas sérieux, n’est pas officiel non plus. En
effet, être physionomiste en sécurité publique ou privée est une qualité et non pas un métier.

De plus, la législation française est très précise concernant la discrimination car se baser sur le physique
d’une personne pour dire qu’elle peut entrer ou non est discriminatoire. Bien sûr, on peut prévoir l’accès sur
carte de membre ou exiger une certaine tenue.

Que faudrait-il faire pour lutter contre cette pratique révoltante qui dure et qui peut encore durer ?

Avant tout, il est inutile de dire « une législation ». Pour la sécurité privée, elle existe avec la loi 83-629 du
12 juillet 1983 qui est actualisée régulièrement.

Tout d’abord, former les agents. Le milieu de la nuit est connu pour employer des gens ponctuellement sans
formation, sans contrat de travail, l’important étant qu’ils fassent un certain gabarit. Là, la couleur n’est pas un
problème. On va employer des gens de couleur pour éviter d’avoir des problèmes. Ca se passe également dans le
cadre de l’évènementiel et dans la prévention des vols dans certaines grandes surfaces. On refusera des agents
de type caucasien, comme on dit pour ne pas heurter, au profit de candidats de type africain ou maghrébin C’est
aussi discriminatoire dans ce sens.

Ensuite, effectuer des contrôles. En effet, beaucoup d’agents de sécurité sont loin de l’image qu’on s’en fait :
vigile, gros bras, gorille, etc. Beaucoup sont offusqués de ce qui se pratique mais, à la fin du mois, il y a des
factures à payer et il faut manger.

Qui est responsable ?

Tout d’abord, l’agent qui devrait connaître ses obligations et le cadre juridique de son métier.

Ensuite, le patron qui donne les ordres.

Et enfin, le client qui est, rappelons le, le donneur d’ordre.

Là encore, la loi est précise. Le fait d’aider ou d’inciter à commettre un crime ou un délit entre dans le cadre
de la complicité.

Dans cette affaire qui a défrayé la chronique, il aurait fallu que SOS Racisme se rapproche des
représentations syndicales, des associations, de l’observatoire de la délinquance, de la Commission Nationale de
la Déontologie de la Sécurité ou, pour terminer du ministère de l’Intérieur.

Les interlocuteurs de la sécurité privée ne manquent pas.

La je ne suis pas daccord avec ces écrits..