Au Zénith, une formation dédiée à la sécurité des spectacles

Au Zénith, une formation dédiée à la sécurité des spectacles

Tous les acteurs de la sécurité des spectacles étaient rassemblés jeudi au Zénith de Lille.

Il parle de « diplomatie », de « sympathie », de « qualité de l'accueil ». Pour Jimmy Reffas,

patron d'Athéna Protection, tous ces qualificatifs doivent coller à la peau de l'agent de sécurité des spectacles. « Le public qui vient à un concert doit être accueilli par des gens professionnels », glisse celui qui a notamment assuré la sécurité de Johnny Hallyday.

Depuis Vidocq, qu'on présente souvent comme le premier agent de sécurité, le métier a évolué, mais il reste une constante : il n'a pas bonne presse. La faute à ceux qui ont pendant des années joué avec les contours d'une profession qui, pourtant, ne supporte pas l'à-peu-près. « Des infractions », des sociétés qui ne sont pas dans les clous, Jimmy Reffas en a trop croisé. C'est ce qui l'a poussé à imaginer une formation à la sécurité des spectacles. La première édition a eu lieu jeudi, au Zénith de Lille. Jimmy Reffas a trouvé en Aurélien Binder, directeur de l'équipement culturel lillois, une oreille attentive à toutes ces questions de mise en perspective de la sécurité des spectacles. Pour un coup d'essai, ça ressemblait à un coup d'éclat.

Se mettre à la page

Tous ceux qui oeuvrent de près ou de loin à l'organisation et à la sécurité des spectacles avaient droit de cité au Zénith : l'URSSAF (pour son volet lutte contre le travail illégal), la protection civile, la sécurité publique, le procureur du roi de Belgique (pour les aspects transfrontaliers), la Croix-Rouge, l'Institut national des hautes études de sécurité et de la justice, le service de protection des hautes personnalités... Face à eux, pas loin de 140 agents de sécurité, désireux de se mettre à la page. Théorie et pratique parce qu'en matière de sécurité des spectacles, la réglementation est toujours en mutation (une nouvelle autorité est créée : le Conseil national des activités privées de sécurité).

La suite ? Cette formation pourrait, dans un proche avenir, se décliner sur l'ensemble du territoire national et, pourquoi pas, permettre d'ouvrir une réflexion au niveau européen.

source : la voix du nord