Il se présente au tribunal avec une arme dans son sac à dos

Il se présente au tribunal avec une arme dans son sac à dos

Stupeur, hier en début d'après-midi, à l'ouverture des portes du tribunal de grande instance. Les deux agents de sûreté de l'entreprise GIP assurent leur fouille classique des sacs et cabas du public et des prévenus, avant le passage sous le portique de sécurité. Il est 13 h 35. Une personne se présente avec son sac à dos. Il le confie sans broncher à un agent avant de passer sous le portique. L'agent en sort une arme de poing, un pistolet semi-automatiqueBeretta 92, une arme approvisionnée et chargée. L'arme est aussitôt mise en sécurité et l'individu écarté du public, avant d'être pris en charge par les policiers. Personne ne sait encore qu'il s'agit d'une réplique.

Pour la petite histoire, Matthieu V, 28 ans, faisait l'objet d'une convocation dans le courant de l'après-midi pour des menaces de mort et une détention sans autorisation d'arme ou de munition de catégorie 1 à 4 pour des faits commis le 19 juillet à Lisle-sur-Tarn.

C'est donc avec une arme, qui s'apparente selon les premières constatations à un pistolet d'alarme tirant des cartouches à grenaille ou de gaz (7e catégorie), qu'il s'est présenté à l'audience. Il a assuré ne pas vouloir s'en servir, prétextant « qu'il était légitime d'avoir une arme sur soi pour se défendre. »

Vers une expertise psy ?
« Il a même demandé qu'on lui restitue le pistolet, confient Bruno et Benoît, les deux agents de sûreté. Il était plutôt calme et n'a opposé aucune résistance. Il n'avait apparemment aucune conscience du problème engendré par le port de son arme. »

Inconscience ou bêtise à l'état pur ? Les agents avaient aussi saisi, la semaine dernière, un pistolet à billes, réplique parfaite d'une arme de poing.

Le jeune prévenu a été placé en garde à vue puis longuement entendu par les services de police d'Albi.

Il devra recomparaître pour sa première affaire de menaces de mort et détention d'arme et, sans doute, une seconde fois pour la possession et le port de son Beretta.

Encore faut-il que sa responsabilité soit retenue puisqu'hier soir, il était question de lancer une procédure pour le soumettre à une expertise psychiatrique. Il a été maintenu en garde à vue toute la nuit avant que le parquet ne prenne une décision.

source : la depeche

avec un résultat d'expertise médicale en sa faveur il va passer au travers... s'il est resté calme c'est qu'il devait savoir ce qu'il faisait