Un gang de braqueurs hors norme démantelé

La police judiciaire vient d’interpeller douze suspects impliqués dans une série d’attaques de dépôts d’argent d’une rare violence. Aucun n’était pourtant fiché au grand banditisme.



C’est une enquête menée sans relâche depuis près de huit mois que sont en passe de boucler les policiers de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) avec le démantèlement d’une équipe de braqueurs ultraviolents. Un gang déjà qualifié de « hors norme » par les enquêteurs lancés à sa poursuite.



Douze suspects ont été interpellés, en fin de semaine dernière, en France et en Belgique par les policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco), épaulés par les enquêteurs des PJ de Lille (Nord), Reims (Marne) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ainsi que la brigade de répression du banditisme de Paris.

Plusieurs membres de cette bande sont soupçonnés d’avoir participé à pas moins de trois attaques de dépôts d’argent — dont celle du centre-fort d’Orly-Ville (Val-de-Marne), le 21 septembre, qui s’était soldée par la mort d’un convoyeur — et à des repérages sur des fourgons blindés, le tout en à peine neuf mois. Quatre personnes ont été placées en détention provisoire. D’autres interpellations pourraient intervenir ces prochains jours.

Un butin de près de 10 M€

Cette série compulsive d’actes très violents a été orchestrée par un ex-parachutiste déserteur. Serge, 44 ans, a été arrêté alors qu’il était soigné à l’hôpital Erasme à Bruxelles (Belgique). L’homme, aussi présenté comme l’artificier de ce groupe, mêlant voyous expérimentés et jeunes délinquants de cité, avait été blessé aux jambes au cours de l’attaque du 21 septembre. « La constitution de cette équipe est une première en France, relate un policier spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme. Aucun des suspects n’était répertorié chez nous. Lors de leurs opérations, ils vivaient en vase clos, coupant tout contact avec l’extérieur. Une fois leur coup réalisé, ils se séparaient quelques jours plus tard avant de se retrouver à des endroits, des dates et des heures fixés à l’avance. Ils ont été très difficiles à identifier. »

Leurs braquages leur ont permis d’empocher près de 10 M€. Une somme qui reste, pour l’heure, introuvable. « Ils ont bien vécu pour certains d’entre eux en s’achetant des voitures de luxe et en ayant un train de vie aisé, note une source judiciaire. Mais le butin amassé n’est pas comparable aux nombreuses années de prison qui les attend. »

Toute personne susceptible de détenir des informations concernant l’homme présenté sur la photo, témoin important dans l’enquête en cours, est prié de contacter l’Oclco au 01.40.97.82.61



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