Qui sont les superflics qui vont accompagner Sarkozy en Libye ?

Qui sont les superflics qui vont accompagner Sarkozy en Libye ?

Le président Nicolas Sarkozy va se rendre ce jeudi en Libye. Comment s’organise un voyage dans une zone de guerre ? Qui le protège ? Explications.

Nicolas Sarkozy se rendra demain en Libye, à Tripoli puis à Benghazi. Il sera accompagné du premier ministre britannique David Cameron ainsi que de Bernard-Henri Lévy. Cette délégation devrait visiter un hôpital à Tripoli mais aussi rencontrer les dirigeants du Conseil national de transition (CNT). Une rencontre est prévue avec Moustapha Abdel Jalil et Mahmoud Jibril. Ils s’envoleront ensuite pour Benghazi où ils tiendront un discours sur la place de la Liberté. Des policers du SPHP, du RAID et des CRS ont été mobilisés pour l’occasion afin d’assurer une « bulle de protection suffisante » selon des sources policières.

Selon la presse qui a révélé le voyage « surprise », Marianne puis Le Figaro, 160 policiers des compagnies républicaines de sécurité devraient déjà être déployés. Selon des sources policières, plusieurs CRS sont déjà sur place. L’ordre, est une « mission de sécurisation » de Tripoli et de Benghazi pendant les déplacements des cortèges. Certains fonctionnaires seraient des policiers de la fameuse CRS1, la « CRS à moto », celle de tous les voyages officiels depuis 1965, une référence en la matière. D’autres sources affirment qu’il n’y aura presque aucun déplacement dans les rues de Tripoli ou de Benghazi, sauf peut-être le cortège sera escorté par les CRS de la « une », quand il empruntera la route vers la place de la Liberté à Benghazi. Un bain de foule serait aussi prévu.

« Rien n’est fait au hasard »

Les policiers du GAHP sont au nombre de 18. Le matériel est conséquent, adapté à leurs missions à hauts risques.
« Les autres CRS, sont des policiers en renfort, profilés, volontaires, on n’envoie pas n’importe qui n’importe où » confirme un policier du SPHP, le Service de protection des hautes personnalités, le service en charge de la planification, de la logistique et de l’exécution des missions de protection. « Rien n’est fait au hasard, tout est calculé, tout », rajoute un patron du SPHP. Le secret d’un pareil voyage, même s’il n’est pas longtemps conservé, tient à l’effet de surprise « pour ne donner aucune chance à l’attaquant, aucune, précise un formateur aux missions de protection rapprochées, même si quelqu’un veut attenter à la vie des hautes personnalités, il ne pourra pas faire face à une telle organisation en amont, à douze heures d’un déplacement, il est très difficile d’organiser un attentat. »

Autre secret: Les précurseurs, une équipe du SPHP, discrète, et presque solitaire. Ces flics de l’ombre se sont rendus sur place bien longtemps avant le voyage officiel, en Libye, pour avant tout prendre contact avec leurs homologues sur place (membres du CNT chargés de la protection rapprochée, triés sur le volet). Ils sont chargés d’étudier les parcours, les failles, de tapisser complétement les routes, les entrées, les sorties, les salles et les lieux que les HP (hautes personnalités) vont emprunter tout au long du séjour.

« C’est comme une équipe de foot »

« Si une attaque s’organise à la dernière minute, par exemple contre le cortège, nous avons les moyens d’assumer entièrement une réaction et une riposte dans le seul but d’extraire et de protéger les hautes personnalités », explique un vieux routard du SPHP. L’attaque serait alors vouée à l’échec, même si la sécurité à 100% n’existe pas, les assaillants vont devoir franchir des cercles de sécurité totalement hermétiques, serrés et très mobiles. « C’est comme une équipe de foot, avant de marquer le but, il faut passer une demi-douzaine de joueurs. Les derniers et le gardien de but, c’est nous, nous sommes le dernier rempart », compare Jean-Paul, une légende vivante du GAHP, le Groupe d’appui des hautes personnalités, la crème, l’élite du SPHP.

« Le bordel ? une routine ! »

Le groupe assure des formations de protection rapprochée dans des pays dits "amis". Ici, les policiers du GAHP dispensent une formation dans un pays arabe.
Même si Sarkozy va se déplacer avec les policiers du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), ils seront appuyés par les hommes du Groupe d’Appui des Hautes Personnalités (GAHP), une petite unité « spéciale » dont l’existence remonte à 1989, elle ne compte pas moins de dix-huit policiers capables de se mobiliser très rapidement dans l’urgence pour des missions de protection et d’appui à haut risque. Véritable laboratoire de la protection rapprochée, le GAHP et ses policiers mènent des recherches sur les matériels, les techniques et sont capables de dispenser des formations aux quatre coins du globe. Ce petit groupe de superflics, dirigé depuis septembre 2001 par le commandant Alain B., est chargé d’un certain nombre de missions, des missions opérationnelles et des missions de sécurité qui sont déterminées en fonction du niveau de menaces qui pèsent sur les personnalités.

Ce niveau est défini par l’UCLAT (L’unité de coordination de la lutte antiterroriste). Si le niveau de menace est élevé, le groupe est saisi pour intervenir dans le cadre de ses compétences. « Les policiers du GAHP seront de la partie en Libye, pour une raison très simple, c’est une zone sensible, un terrain de guerre, leur appui et leur assistance sera plus que nécessaire, c’est une obligation », confirme un membre du gouvernement. Leurs terrains ? L’Afghanistan, le Liban, l’Algérie, l’Irak, le Mexique, la Bolivie… partout où l’état français, via le ministère des Affaires étrangères ou le SCTIP (service de coopération technique et international de police) a besoin de leur service, qu’il s’agisse d’appui dans les sommets internationaux ou des formations.

Dans les prérogatives du GAHP: les déplacements à l’étranger en assistance d’une équipe de sécurité d’un membre du gouvernement. A ce titre le groupe a été mis plusieurs fois en alerte, il peut à ce titre mobiliser rapidement une équipe qui adapte alors les dispositifs de sécurité aux demandes spécifiques et exigences de la mission d’assistance et d’appui. C’est un groupe qui sait rapidement s’adapter et se moduler en fonction des besoins, et ce, dans l’urgence de dernière minute. « Nous avons une grande connaissance des missions à risque à l’étranger, mais aussi des clients à risque, nous jouons beaucoup de nos liens et de nos contacts dans les zones concernées » explique un policier.

Les points forts du GAHP sont la disponibilité, la connaissance du terrain et de situations à fort risque. Un autre point, rarement évoqué, est le matériel. En effet, les policiers disposent d’une puissance de feu capable de s’interposer face à tout type d’attaque à l’arme de poing ou arme de guerre. « Chez nous le bordel est une routine ! explique un policier, nous sommes là au cas où, et même si nous sommes là, on nous voit rarement, très rarement ».

Une chose est sure, en Libye, le GAHP sera présent, discrètement, mais surement.

source : les grandes oreilles

Faut espérer que c'est pas les mêmes qui l'ont laissé se faire choper dans son dernier défilé en publique

Nicolas Sarkozy et David Cameron arrivent en Libye ce jeudi

160 policiers français ont été envoyés à Tripoli pour une mission de "sécurisation".

Nicolas sarkozy et David Cameron, le 1er septembre 2011 à Paris

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron vont se rendre jeudi 15 septembre en Libye, alors que le colonel Mouammar Kadhafi, toujours combatif a diffusé un nouveau message mercredi 14 septembre au soir.

Pour cette visite, évoquée par plusieurs médias français, 160 policiers français ont été envoyés à Tripoli pour une mission de "sécurisation en vue d'un déplacement sur place" de Nicolas Sarkozy, ont indiqué des sources policières.

Interrogé sur la venue de Nicolas Sarkozy, Moustafa Abdeljalil, le chef du Conseil national de transition libyen (CNT) a répondu "si Dieu le veut" en ajoutant : "nous disons aux leaders qui viennent demain (jeudi) qu'ils seront en sécurité", sans toutefois prononcer le nom du Premier ministre britannique David Cameron.

Deux vols distincts étaient prévus au départ de France mercredi en fin d'après-midi, avec retour vendredi, et une mission équivalente de ces policiers à Benghazi (est) n'était pas non plus exclue par les sources policières.

Selon le "Parisien", le chef de l'Etat veut porter un message "sur le choix de la démocratie et le refus du péril islamiste". "Le Monde" précise que le Premier ministre britannique, David Cameron, ainsi que Bernard Henri-Lévy feront le voyage à ses côtés.

Nicolas Sarkozy a toujours promis d'initier une telle visite d'Etat, mais pas avant que le guide libyen ne soit capturé.

Des CRS pour protéger Sarkozy ?

"Marianne" précise que 80 hommes, appartenant à la compagnie de CRS basée à Quincy-sous-Sénard, devraient assurer, sans uniformes, la sécurité du chef de l'Etat. Une opération "inédite". Les autorités libyennes auraient donné leur accord pour accueillir des policiers français sur le sol libyen.

Des sources policières ont indiqué que cent soixante policiers, en majorité des CRS, tous volontaires, étaient en effet en partance pour la Libye pour une mission de "sécurisation en vue d'un déplacement sur place" à Tripoli, confirmant les informations de "Marianne".

L'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaire. Selon lefigaro.fr, ce déplacement ne serait qu'"une option".

En civil

Pour la mission de sécurisation, deux vols distincts étaient prévus au départ de France mercredi en fin d'après-midi, les policiers ayant reçu pour consignes d'être en civil -"pantalon jean, pas de treillis, des chaussures souples" - et d'avoir pour bagage un sac à dos contenant notamment "trois litres d'eau, une ration de combat, six barres de céréales".

Les instructions, toujours selon les sources policières, mentionnaient que les fonctionnaires ne devaient pas être munis de carte professionnelle, ni d'appareil photo ou de téléphone portable mais d'un gilet pare-balles.

Le retour est prévu vendredi et les policiers auront la charge de sécuriser notamment un hôtel, un hôpital et un troisième point de passage à Tripoli.

Une mission équivalente de ces policiers à Benghazi n'était pas non plus exclue par ces sources et il a été fait appel aux CRS, dans les différentes compagnies, sur la base du volontariat.

Un avion de fret devait transporter les "armes de service" qui seront prises en charge par le Raid, l'unité d'élite de la police, également sur place en Libye.

source : nouvel obs

Tout ça au frais du contribuable et dire qu'ils osent nous dire que c'est aux contribuables de se serrer la ceinture.
Il a les records de déplacements a l'étranger même des amis gendarmes mobiles qui appréciaient au début en ont marre....