Chien mordeur : six blessés sur un marché, dimanche

Chien mordeur : six blessés sur un marché, dimanche

Trois semaines après qu'un bull-terrier a défiguré une petite fille, à Boulogne-sur-Mer, un autre molosse, peut-être de race american staffordshire, a blessé six personnes et deux autres chiens, dimanche midi, à Avion.

« Toutes les blessures ne sont que superficielles », tient à rassurer le commandant Krys, du commissariat d'Avion. Il n'empêche que les six personnes attaquées par l'animal, « aux mains principalement », précise le policier, mais aussi aux jambes et aux bras, ont été transportées à l'hôpital de Lens par les pompiers d'Avion et de Liévin, pour y être soignées et examinées.

Toutes se baladaient lors d'une brocante, quartier République à Avion, ce dimanche, quand le chien les a mordues. Il était aux alentours de midi. Le molosse, sans laisse ni maître, apparemment divaguant, s'est d'abord jeté sur un petit chien, qu'il a attrapé au cou. Le propriétaire de ce dernier réussit a lui faire lâcher prise, mais l'agresseur s'en prend à un autre canidé. Des passants s'interposent, tentent de séparer les animaux, « C'est à ce moment-là qu'ils ont été blessés », expliquent les services de police d'Avion, en charge de l'enquête.

L'épisode rappelle celui de Boulogne-sur-Mer. Le 16 juillet, dans une famille de la commune, un bull-terrier, adopté quelques jours plus tôt dans un refuge, défigure une petite fille de 4 ans. L'affaire relance la polémique autour de l'adoption des chiens dits « dangereux ». À Avion, toute la question se pose d'ailleurs sur la classification du chien : car même s'il ressemble à un american staffordshire (de 1ere catégorie), l'animal, dont les propriétaires ont été immédiatement retrouvés, est inconnu des services vétérinaires. Il n'est ni tatoué ni vacciné. Ses maîtres ne sont donc pas détenteur de l'attestation d'aptitude, obligatoire pour détenir un chien de 1ere (chien d'attaque) ou 2 e catégorie (de garde).

Pour l'instant à la fourrière, le chien doit être examiné rapidement, selon le commandant Krys. Il risque l'euthanasie. Et ses propriétaires, un passage devant le tribunal correctionnel : le commissariat d'Avion a déjà reçu les premières plaintes des victimes.

source : nord eclair