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| la vidéo pour éviter les vols sur les chantiers, ça marche ! | |
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Age : 53 Région : Rhône Alpes
Société : Education nationale Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité
Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: la vidéo pour éviter les vols sur les chantiers, ça marche ! Dim 6 Fév 2011 - 13:19 | |
| la vidéo pour éviter les vols sur les chantiers, ça marche !
En France, une entreprise du bâtiment sur deux est victime de vols d'un montant de 8000 euros en moyenne.
Une caméra a scruté le chantier de la cité multimedia.
Au départ, les ouvriers ont été réfractaires à l'idée d'avoir toujours un oeil braqué sur eux.
Pour les policiers, le système de vidéosurveillance des chantiers est un véritable plus : «Cela permet d'intervenir vite s'il le faut.»
Un dispositif pionnier testé à la Cité multimédia de Pau a porté ses fruits : le chantier n'a connu ni vol ni retard. Les vols sur les chantiers touchent une entreprise de bâtiment sur deux et représentent plus d'un milliard d'euros par an.
Aucun vol, aucune intrusion, aucun conflit : le chantier de construction du bâtiment H de la Cité multimédia de Pau, protégé par un dispositif de sécurisation pionnier, s'achève sans retard après douze mois de travaux.
A l'origine de cette expérience, un constat : la multiplication des vols et dégradations à l'échelle nationale et, à l'échelle locale, une intrusion «musclée» lors de l'extension du bâtiment C de la Cité multimédia. En 2009, les services de l'Etat et la Fédération nationale du bâtiment ont signé une convention baptisée «Ras-le-vol». L'opération pilote de sécurisation dissuasive est instaurée pour le chantier du bâtiment H qui démarre en janvier 2010.
Clôtures, alarmes et vidéo-surveillance
La Sem Pau-Pyrénées, maître d'ouvrage et son mandataire, la SEPA, la Fédération départementale du bâtiment et les services de police du commissariat de Pau organisent en concertation un dispositif dissuasif important : clôturé, le chantier offre un seul accès... surveillé par l'oeil d'une caméra fixe. La deuxième tourne en permanence avec en ligne de mire la grue et les entrées du bâtiment. Deux caméras mobiles veillent sur les zones sensibles (stockage, parking, bungalows).
«L'organisation a été très bien menée. La vidéosurveillance permet d'intervenir vite s'il le faut» précise le major Didier Saus, référent sûreté de l'Etat major de la Direction départementale des services de police. Les policiers ont joué un rôle de conseil dans la mise en place du dispositif et reconnu les lieux où ils ont effectué trois passages. Mais n'ont pas eu d'intervention à y mener.
Pour la SEPA, l'efficacité du dispositif est flagrante «Très peu de chantiers ne subissent aucun vol», insiste Rémy Gaillard, chargé d'opérations. La sécurisation a reposé aussi sur la mobilisation des quinze entreprises de travaux, qui, à tour de rôle, se chargeaient de la mise en service de l'alarme et de la fermeture du site.
Les entreprises de travaux séduites
«Au début, le personnel était réfractaire à l'idée des caméras, qui implique que les ouvriers sont filmés. Mais comme il s'agit de sécurité et non d'espionnage au travail, ce système est très intéressant» explique Christian Lalanne, responsable affaires de l'entreprise SPIE. Même enthousiasme pour Francis Alias de l'entreprise de menuiserie aluminium Labastère : « Le personnel s'est impliqué dans la sécurisation. Sur un autre chantier, beaucoup d'aluminium a disparu il y a huit jours. Ici, rien n'a disparu !»
«Nous voulions une opération exemplaire, nous l'avons réussie», se félicite Patrick Lacarrère, secrétaire général de la Fédération départementale du bâtiment et des travaux publics (BTP). Sur douze mois, le centre de télésurveillance basé à Limoges a enregistré 150 détections, déclenchées pour 143 d'entre elles par des corbeaux ou autres volatiles. Les gardiens sont intervenus sept fois, pour coupures de connexion accidentelles ou interprétation difficile des images. «La méthode a fait ses preuves. Seules trois expériences similaires ont été menées en France. Nous voulons péréniser ce dispositif pertinent et l'étendre aux futurs chantiers» conclut Patrick Lacarrère qui annonce une rencontre en février entre le Ministère de l'Intérieur et la Fédération du bâtiment pour le bilan officiel de l'opération.
===> Le chiffre
150 alertes ont été recensées en douze mois sur le chantier test de la Cité multimédia, par le centre de télésurveillance. 143 d'entre elles ont été déclenchées à la tombée de la nuit par ... des corbeaux et autres volatiles.
===> La sécurité à faible coût
Le coût du dispositif testé lors de la construction du bâtiment H de la Cité multimédia est faible : 20 000 euros pour douze mois, soit moins de 0,6 % du coût des travaux et 0,4 % du coût global du chantier. Il représente une économie au regard du coût des vols et infractions (1 % du chiffre d'affaires du bâtiment français par an en moyenne). Le coût moyen d'un vol est de 8000 à 12 000 euros sans compter les incidences sur les travaux et la livraison. Comparée au gardiennage, la vidéosurveillance est rentable : son coût pour un an est l'équivalent d'un à deux mois de gardiennage physique.
Selon ses partisans, la sécurisation permettrait également dans l'avenir aux maîtres d'oeuvre de négocier des abattements avec les sociétés d'assurance, tout en constituant une garantie pour l'échéance de livraison.
Le bâtiment H (2 900 m2) est occupé au rez-de-chaussée depuis quelques jours par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). La société Acticall s'installera à l'étage (environ 1 400 m2) d'ici quelques mois.
===> Un milliard d'euros volés par an en France
Une entreprise française sur deux a été victime d'au moins un vol significatif (plus de 10 000 euros) selon une enquête menée fin 2007 par la Fédération française du bâtiment auprès de 3 000 entreprises de BTP. Le phénomène touche la quasi-totalité des départements français et les entreprises de toutes tailles. « Les Pyrénées-Atlantiques sont un département plutôt tranquille par rapport, par exemple, à la région du Sud-est nuance Patrick Lacarrère, secrétaire général de la Fédération départementale du bâtiment et des travaux publics (BTP). 56 % des vols sont simples, 43 % réalisés avec effraction, 1 % avec violence ou séquestration.
Chaque année, le coût des vols représente plus d'1 % du chiffre d'affaires du bâtiment, soit plus d'un milliard d'euros. En 2007, 2 500 mesures de garde à vue ont été prises à la suite d'infractions sur les chantiers. Le vol d'un câble de grue, engendrant une suspension des travaux et des retards, représente à lui seul une perte de 10 000 à 15 000 euros.
Actuellement, on assiste à une recrudescence des vols de métaux (cuivre, aluminium, acier ou fer) Les deux tiers des vols relèvent d'opportunités, le tiers restant de l'action répétée de bandes organisées spécialistes en vols de métaux et d'engins. Équipements techniques, outils et petit matériel n'échappent pas plus à la convoitise des pilleurs de chantiers.
Le département représente 20 % du BTP de l'Aquitaine et compte près de 5000 entreprises employant plus de 15 600 salariés.
source : la republique | |
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