L'agent de sécurité à la barre

L'agent de sécurité à la barre

TRIBUNAL.On lui reproche d'avoir été brutal avec une femme qui sortait d'un magasin de Gonfreville-l'Orcher.
«Vous trouvez normal qu'on se retrouve avec une fracture du nez pour une sonnerie à un portique ? » lance ce jeudi le président au prévenu, un jeune agent de sécurité. L'affaire avait commencé de manière bien banale. Le 27 avril 2009, une jeune femme passe à la caisse d'un magasin d'électroménager, à Gonfreville-L'Orcher. Le portique sonne à cause d'un parfum qu'elle a acheté auparavant. Un vigile lui demande de vider son sac. Mais très vite le ton monte.

« Je lui ai juste mis la main sur le visage »
Face au tribunal correctionnel, l'homme de 22 ans reconnaît avoir saisi le sac et l'avoir vidé lui-même. Il affirme ensuite qu'après avoir poussé la cliente dehors, cette dernière a tenté d'entrer à nouveau. « Je ne lui ai pas donné de gifle, je lui ai juste mis la main sur le visage pour pas qu'elle revienne à l'intérieur », explique-t-il avec de grands gestes, en se tournant vers elle. Le président le rappelle à l'ordre, en lui demandant de ne pas s'adresser à la femme qui lui reproche des violences.

Une « fracture du nez »
« C'est faux », reprend la plaignante. « Je lui ai juste dit que son comportement n'était pas professionnel, c'est là qu'il m'a giflé », rétorque celle qui a dû se faire opérer d'une « fracture du nez » après l'altercation. « Il faut quand même une certaine violence pour arriver à ce résultat ! » souligne le tribunal. Mais le vigile campe sur ses positions : il ne l'a pas frappée. « Je n'ai fait que mon travail ; des fois la pression fait qu'on réagit comme ça », tente-t-il de justifier.

Pas d'agrément
Ce père de famille qui a, depuis, perdu son emploi, n'avait pas, en réalité, bénéficié de l'agrément nécessaire pour être agent de sécurité. Et la défense dénonce ses méthodes : « C'est inadmissible. Ma cliente a coopéré avec Monsieur, elle ne l'a absolument pas provoqué ». L'avocate conclut sa plaidoirie en réclamant 5 500 euros de dommages et intérêts.
Pour le procureur, « il faut trancher entre deux versions. Ce qui permet de le faire, c'est le certificat médical de Mademoiselle ». Il requiert ensuite trois mois d'emprisonnement avec sursis et un an d'interdiction d'exercer.
L'intéressé, qui s'est présenté sans avocat, finit par s'excuser du bout des lèvres : « Je suis fortement navré que ça ait pris une ampleur comme ça. »
Le tribunal décide de lui adresser un avertissement. Pour sa première condamnation, il écope de la peine requise par le représentant du parquet. Il devra en outre verser une somme de 1 700 euros à celle qui est finalement reconnue comme sa victime.

source : paris-normandie

Pas d'agrément, et certainement aucune formation, il ne faut pas s'étonner du résultat.

Lamentable !

D'accord avec toi YAKUS [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] A

bien triste réalite

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Et la Société de Sécurité qui employait cet Agent ...
Et le Client qui a choisi et signé un contrat avec cette Société de Sécurité ...
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