SécuritéPrévenir les vols dans les commerces

Prévenir les vols dans les commerces

La gendarmerie et la CCI s'allient pour sensibiliser à la lutte contre les cambriolages en distribuant des flyers

Dans l'Hérault, en zone gendarmerie, ce sont quelque 580 vols dans les locaux commerciaux et industriels qui ont été constatés sur les neuf premiers mois de l'année.

Soit un peu moins que pour 2008 (607) mais le phénomène reste prégnant. « Et depuis quelques semaines, on constate une recrudescence de ces vols, souvent de nuit, pour un fonds de tiroir-caisse ou des bouteilles d'alcool qui se revendent bien à l'unité, note le colonel Agostini, commandant du groupement de gendarmerie de l'Hérault. Et c'est un phénomène de saison, avec les fêtes de fin d'année qui arrivent. » Aussi, un partenariat avec la CCI de Montpellier a été décidé pour faire face à ce phénomène. Avec, depuis hier, la distribution à venir de 10 000 flyers auprès des commerçants de tout le département pour les sensibiliser aux règles élémentaires de prudence. En leur indiquant notamment des "habitudes préventives" (neutraliser les ouvertures arrière ou limiter les affichages sur les devantures parce qu'une bonne visibilité du comptoir décourage les voleurs) ; les "moyens techniques" (éclairage, bornes anti-véhicule bélier, télésurveillance) ou encore comment réagir en cas d'agression.

« L'information sur les démarches préventives est essentielle face à cette recrudescence, qui touche aussi les chantiers. Par exemple, le vol d'un câble d'alimentation de grue, ce sont des travaux qui s'arrêtent pendant plusieurs jours », remarque Patrick Ceccotti, premier vice-président de la CCI. La chambre entend aussi mener ce genre de partenariat avec la police nationale pour les commerces montpelliérains. Côté gendarmerie, on reste persuadé que la distribution de flyers a une efficacité, même si des chiffres ne sont pas là pour le confirmer. « On ne mesure jamais ce que l'on évite mais il est certain que cela produit des effets », estime le colonel Agostini. Et parmi toutes les solutions, il reste persuadé que la vidéosurveillance est la meilleure : « Cela permet de se rassurer, c'est dissuasif et c'est un outil d'enquête formidable. C'est vraiment l'instrument qui peut expliquer la baisse tendancielle de la délinquance. » Même si cela nécessite de l'investissement, soit au moins 2 000 € pour des petites caméras. « La sécurité n'a pas de prix... Mais elle a un coût », rappelle l'officier. Yanick PHILIPPONNAT

source : midilibre