UMP, La grande muette.

Boussad Azni, le conseiller "chargé des harkis et de la citoyenneté" auprès d’Hubert Falco secrétaire d’État aux Anciens Combattants, aurait mieux fait de se taire : il vient d’être débarqué de son poste. Motif : on ne parle pas sans l’aval du ministre. Il y a une semaine, à l’occasion de la journée nationale d’hommage aux harkis, il avait regretté que Nicolas Sarkozy n’ait pas, selon lui, tenu ses promesses...


Boussad Azni, Président d’honneur du Comité national de liaison des harkis, n’en revient toujours pas : lundi matin, en son absence, sa secrétaire au ministère a été convoquée pour faire ses cartons, son bureau a été vidé, son téléphone portable professionnel coupé. Samedi, la voiture mise à sa disposition lui avait déjà été enlevée alors qu’il devait se rendre à Rouen représenter le ministre lors d’une cérémonie.



"Mon seul tort est d’avoir ouvert ma gueule malgré les mises en garde et les pressions", a-t-il confié à nos confrères de Ouest France. "Je suis à peine surpris puisque ces pratiques se déroulent depuis des années avec les harkis. Et maintenant il faut que je m’attende à ce qu’ils viennent me chercher des poux sur la tête".

Le cabinet du secrétaire d’État Hubert Falco confirme l’éviction du conseiller pour "faute professionnelle". Laquelle ? Pas de commentaire : on ne s’exprime pas sans l’aval du ministre...

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Par nature une fonction politique est faite d'insécurité de l'emploi, il ne peut jamais s'agir d'un contrat de travail mais d'une délégation ou d'une répartition de charges du pouvoir politique détenu légitimement dans les démocraties par une majorité.

C'est à la fois la noblesse de l'engagement politique et sa contrainte,sa limite et sa récompense aussi le tout tenant au fragile équilibre de la confiance non contractuelle mais entre pairs, et comme disait Coluche ill y en a qui seront plus égaux que d'autres !.

Il ne faut pas confondre un parti politique où le droit du travail préside à l'exercice des fonctions en son sein comme pour toute organisation ayant la personnalité morale de plein exercice et les fonctions politiques qui procédent de l'exercice d'un mandat non couvert par le droit du travail, malgré la République on y constate qu'y préside le "fait du Prince" et c'est ainsi que noitre Constitution le veut.

La courtoisie pourrait y être appliquée mais la brutalité est le plus court chemin pour l'exercice d'un pouvoir, c'est affaire d'économie de moyens.