César, la nouvelle gueule des chiens stups de la gendarmerie

César, la nouvelle gueule des chiens stups de la gendarmerie

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

César et le gendarme Bencteux sont susceptibles d'être appelés pour des missions partout dans
la région... voire au-delà.

Il a l'allure d'un bon cabot familial, adorable. Ce sera surtout une bête de concours en matière de recherche de stupéfiants : César, seize mois, est entré dans les rangs de la gendarmerie. Il a rejoint le groupe d'intervention cynophile régional, basé à Arras.

À croire le capitaine Jean-Michel Delannoy, le patron du groupement d'intervention cynophile régional de la gendarmerie, la petite bête joyeuse qui vient de lui sauter dans les bras est une pépite. C'est César, un spagneul springer de seize mois, qui vient de terminer sa formation pour devenir un redoutable chien « stups ».
César illustre les évolutions auxquelles sont astreintes les forces de l'ordre dès qu'il s'agit de détecter des produits stupéfiants. « Le springer est un petit chien de chasse. Avant, on avait des bergers belges malinois, des chiens de taille moyenne. On attaque les péniches, les soutes d'avions, les camions. Il doit pouvoir passer partout. Pour les fouilles de terrain, il quête naturellement à l'extérieur », selon le capitaine Delannoy.
Sept spagneul springer sont dénombrés parmi les cinq cent quarante équipes cynophiles de la gendarmerie, en France. Le seul dans la région, c'est César, l'« Arrageois », le renfort de choix pour le GIC régional basé à la caserne Baudimont, actuellement constitué de six maîtres et de neuf chiens.

L'effectif passera, à terme, à neuf maîtres et quinze chiens.
C'est le gendarme Bruno Bencteux, déjà titulaire de Paco, qui a choisi le chiot chez un éleveur, et l'a dressé. « César a été présenté au centre national d'instruction cynophile en juillet. Depuis le 10, il est "validé" en recherche de stupéfiants, annonce le capitaine Delannoy. Il a fait sa première sortie le 15, et a été "positif". Avec lui, on va trouver des stupéfiants... » Avec lui ? Avec eux, plutôt. Il est toujours question de tandem homme-animal. « Le chien marque un arrêt. Puis c'est au gendarme de fouiller. Si le gendarme est moyen, l'équipe est moyenne, tranche le capitaine. Ils ont leurs trucs entre eux. » Le résultat de plusieurs mois de complicité : « J'ai choisi chez l'éleveur un chien tonique, et joueur. L'éducation est basée sur le jeu », explique le gendarme Bencteux. « Le chien a une qualité : il mémorise les odeurs. Jusqu'à trente, en produits stupéfiants », souligne le capitaine Delannoy. Même topo pour les billets de banque. Les colorants, les encres et les fibres n'ont plus de secrets non plus pour ces truffes chercheuses. •

source : la voix du nord.fr