Trois salariés ont été blessés dont deux gravement mardi matin à l'usine Total

Trois salariés ont été blessés dont deux gravement mardi matin à l'usine Total Petrochemicals de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, alors qu'ils travaillaient auprès d'un bac qui s'est couché pour une raison encore inconnue, a-t-on appris auprès de la direction.

L'accident s'est produit vers 09H15 alors que des salariés travaillaient à la maintenance de ce bac d'acide sulfurique de 100 m3 qui était vide. Pour une raison encore indéterminée ce bac qui était monté en suspension sur des pylônes s'est couché, emportant l'échafaudage, selon les premières constatations.

Dans l'accident, deux salariés dont un appartient à Total Petrochemicals et l'autre à l'entreprise de chaudronnerie Fouré-Lagadec ont été gravement blessés. Ils ont été transférés au Centre hospitalier du Havre tout comme un autre salarié de Fouré-Lagadec, plus légèrement atteint.

Huit autres salariés en état de choc ont été pris en charge par une cellule médico-psychologique installée au service médical de l'usine.

Le Plan d'opération interne (POI) prévu en cas d'accident au sein du site a été déclenché et un périmètre de sécurité a été mis en place autour du bac. Cet accident n'a pas causé de dommages à l'environnement, a précisé une porte-parole de l'usine.

Des enquêtes ont été confiées au SRPJ de Rouen, à la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) de Haute-Normandie et à l'inspection du travail.

L'usine Total Petrochemicals de Gonfreville-l'Orcher, qui emploie environ 900 personnes, est située à côté de la principale raffinerie française du groupe Total. Elle transforme le naphta extrait du pétrole brut traité dans cette raffinerie en produits chimiques de base et en matières plastiques.

Total va passer en revue la sécurité de ses sites

Après l’accident qui a fait deux blessés à Gonfreville, le groupe pétrolier lance un contrôle sur ses sites à risque en France.

Quatre accidents mortels ou très graves en France depuis le début de l’année, c’est trop. Total veut mettre fin à la série noire qui a encore fait deux blessés sérieux, dont l’un était jeudi dans un état stationnaire, à l’usine pétrochimique de Gonfreville, près du Havre, le 4 août. Le groupe pétrolier va lancer une inspection générale sur «une grosse douzaine de sites» de France métropolitaine pour la plupart classés Seveso 2, c’est-à-dire à haut risque. Six raffineries et des usines chimiques et pétrochimiques seront examinées de près par les experts de Total d’ici trois mois.

Un programme d’amélioration de la sécurité plus timide avait déjà été mis en place en janvier dans les sites français de Total après les deux décès intervenus dans les raffineries de Provence et des Flandres. Constitué d’un questionnaire intitulé «Oser» (pour Opération sécurité ensemble raffinage) soumis aux salariés des sites industriels pour évaluer leur culture de la sécurité, «il a été suivi d’un débat et a abouti à la préconisation de quelques mesures, qui n’ont toujours pas été mises en place», regrette un responsable de la CGT.

Depuis, la série fatale s’est poursuivie avec la mort, en juillet, de deux employés sur la plateforme pétrochimique de Carling, en Moselle, où quatre personnes ont été par ailleurs grièvement blessées. «Tous les employés du groupe sont choqués», explique Jean-Marc Jaubert, directeur de la Sécurité industrielle chez Total.


Sécurité en hausse

Les quatre drames ont des causes différentes : chute d’un bac, explosion d’un surchauffeur et d’un camion-citerne, intoxication. «Cette succession d’accidents nous interpelle d’autant plus que la sécurité dans le groupe est en amélioration constante. En quatre ans, le nombre d’accidents du travail a été divisé par deux.»

Huit décès ont eu lieu en 2008 dans le groupe dirigé par Christophe de Margerie, contre quinze en 2007. Mais aucun en France. Il s’agit pour l’essentiel de problèmes liés au transport des produits, en Afrique notamment.

Quant aux accidents entraînant un arrêt d’activité, ils sont passés de 3,9 cas par million d’heures travaillées en 2004 à 2,1 fin 2008 chez Total. Un taux dont le groupe se félicite d’autant plus qu’il est légèrement inférieur à celui de l’industrie pétrolière en France (2,2 en 2007).

Les accidents à répétition «montrent le besoin d’une expertise du management de la sécurité» au sein du groupe Total, a insisté en début de semaine la fédération Chimie énergie de la CFDT.

source : le figaro

Administrateur a écrit:

Total va passer en revue la sécurité de ses sites

Ce ne serait pas du luxe !!!

Oui apres ça ils vont fliper,
Pourtant ses dernieres années total a réhaussé le niveau de sécurité surtout apres AZF la ils était devenus parano .

Maintenant vu les bénéfices du groupe ils peuvent largement amélioré la sécurité