Charleroi Airport : Securitas jubile...

Charleroi Airport : Securitas jubile...

Son rival G4S avait trop tôt crié victoire pour le contrat (260 emplois) lié à la sécurité de l'aéroport

BRUXELLES Requis en procédure d'urgence, le Conseil d'État suspend l'attribution par BSCA (société gestionnaire de l'aéroport de Charleroi dont la présidente, Edmée Degroeve, est suspendue pour cause d'inculpations) à la filiale belge du géant britannique G4S, du marché pour trois ans, jusqu'en 2012, de l'entièreté des services de sécurité et gardiennage de l'aéroport de Charleroi Bruxelles Sud, rien moins qu'un marché de 260 emplois et 38.551.917 € (plus d'1,5 milliard de francs belges) minimum.

Le Conseil d'État remet dans la course le concurrent évincé de G4S Security Services, l'opérateur actuel Securitas (plus exactement Securitas Transport Aviation Security).

Sa 6e chambre a jugé dans l'urgence, s'agissant d'un contrat qui devait en principe débuter le 1er juillet. Six concurrents dont l'Israélien ICTS (International Consultants on targeted security), la Belge Cobelguard (spécialisée dans le gardiennage des sites industriels et des ports) et l'Américaine Brinks étaient en concurrence pour ce marché d'autant plus convoité qu'il porte sur cet aéroport régional jouissant à l'étranger d'une image exceptionnelle liée à ses perspectives de croissance. Le marché de la sécurité comporte deux volets. Sur les deux volets pourtant, G4S s'était classé bon premier avec 344,1/400 et 96,1/100, battant largement son rival Securitas (classé 3e sur le premier volet avec "seulement" 324,9/400, et deuxième sur le second avec 89,3 %).

Le Conseil d'État estime que certains critères d'attribution retenus par BSCA ne sont pas corrects en ce qu'ils "laissent une grande part à l'appréciation de l'aptitude des candidats à exécuter le marché, alors que (les critères) devraient viser à identifier l'offre économiquement la plus avantageuse". C'est la totalité du marché de la sécurité et du gardiennage pour les trois ans à venir de South Brussels Airport que l'arrêt du Conseil d'État remet en cause, relançant la compétition entre G4S et Securitas.

Toute la sécurité du deuxième aéroport du pays, à savoir tant le filtrage à tous les points d'accès aux pistes que les patrouilles internes et externes, le contrôle d'accès de la salle des arrivées, la vidéosurveillance et le gardiennage du hall public.


Gilbert Dupont
source : dhnet.be