Rixe mortelle à Bas-en-Basset : six prévenus dans le box

Rixe mortelle à Bas-en-Basset : six prévenus dans le box

Les faits s'étaient produits dans la nuit du 3 au 4 décembre 2004, à « L'Arlequin ». Le verdict a été mis en délibéré au 8 septembre

En 2004, un jeune homme de vingt-deux ans avait succombé à des coups sur le parking d'une discothèque. Le procureur a requis six mois ferme pour les agresseurs présumés

Six personnes comparaissaient, hier, à la barre du tribunal correctionnel, dont deux individus (âgés de 24 et 28 ans) accusés de « violences volontaires », et quatre autres pour « non-assistance à personne en danger ».

Les faits remontent à la nuit du 3 au 4 décembre 2004, à la discothèque « l'Arlequin », à Bas-en-Basset. Michel Buisson, vingt-deux ans, se rend avec un couple d'amis dans la boîte de nuit. Une altercation éclate dans l'établissement : des gifles sont échangées avec une demoiselle, des verres volent. La dispute s'envenime, et Michel Buisson est alors mis à la porte par le videur, non sans difficulté. Il tente d'entrer à nouveau. En vain.

Lors de son expulsion, le jeune homme a essuyé des coups au passage. Mais c'est surtout alors qu'il se trouvait dehors que deux hommes, bien décidés à en découdre, sortent à sa rencontre. Des coups de poing sont échangés avec le premier, puis le second arrive. A ce moment-là, la victime est maintenue au sol avec un genou. Le second individu lui assène des coups de pied au ventre d'une grande violence. Puis les deux « agresseurs » regagnent la boîte de nuit, alors que la victime gît par terre. Le videur a ensuite constaté les faits. « On l'a vu allongé devant la boîte : on ne s'est pas inquiété, pensant à l'alcool ou qu'il était juste sonné », indique-t-il.

Michel Buisson, gémissant et avachi sur le sol, est pris en charge par le couple d'amis avec lequel il était venu. Il est chargé sur la banquette du véhicule avec l'aide du gérant de l'établissement nocturne. Il se passera ensuite des heures sur le chemin du retour, avant qu'on ne découvre qu'il était en fait décédé. « De fractures multiples », « du froid » (4 degrés) et « de l'alcool », selon l'expertise médicale.

Hier à la barre, le président Zemerli, tout comme le procureur Mathé, ont été alarmés de l'absence d'appel aux secours dans cette affaire. « Ils n'avaient aucune raison de frapper la victime », dit le procureur à l'intention de deux violents. Les autres se défilent, n'ont rien vu ou presque. Il estime aussi que le videur et le gérant avaient en fait conscience de l'état du jeune homme. Mais les secours n'ont pas été prévenus : « On aurait pu peut-être le sauver ». Il n'est guère plus tendre avec le couple, qui l'a laissé dans la voiture longuement sans s'en préoccuper. « Ils n'ont pas eu un regard, sinon ils auraient vu son état ».

Au total quatre-vingt-cinq personnes ont été entendues sur cette affaire et les témoignages se rejettent la responsabilité, notamment entre les deux acteurs de l'agression.

Le procureur a requis six mois ferme pour les deux auteurs présumés des coups ; six avec sursis pour le gérant de la boîte, et quatre avec sursis pour le videur et les deux membres du couple qui avait conduit la victime en voiture. La décision finale a été mise en délibéré au 8 septembre.

Gérard Adier
source : leprogres.fr

Tout ce "beau monde" s'en sort bien !!!

Si le videur avait un minimum de formation (psc1 etc...), et un minimum de cervelle, les choses se seraient passées autrement.

Quant aux autres lascars ...