La vérité est ailleurs.

Selon de nombreuses enquêtes éffectuées au Royaume-Uni(+ de 4 millions de caméras)la vidéo surveillance serait peu voire même pas très éfficace pour lutter contre la délinquance.


Après avoir passé 592 heures en compagnie d'opérateur qui surveillaient trois centres villes, les sociologues Gary Armstrong et Clive Norris ont ainsi constaté que, sur 900 opérations ciblées, les services de police n'étaient intervenus que 45 fois, pour un total de 12 arrestations.
Jason Ditton et Emma Short indiquent quant à eux qu'en 1995 seules 290 arrestations furent liées de près ou de loin aux 32 caméras installées à Glasgow.Rien ne permet d'établir précisément si ces arrestations auraient eu lieu ou non en l'absence de caméras mais, même en ce cas, le ratio serait d'une arrestation par caméra toutes les 967 heures de surveillance, soit une arrestation tous les 40 jours.Autrement dit , durant leur première année de fonctionnement, les caméras ont"vu" moins de 5% des incidents ayant débouché sur une arrestation dans la zone qu'elles surveillaient.

Nos ministres français connaissent ses enquêtes, on peut alors se poser la question pouquoi vouloir copier une mauvaise solution.
La réponse hélas est "le fric" que ce marché juteux rapporte.
Estimé à 1,1 milliard d'euros en 1997, le marché européen de la vidéosurveillance a connu une croissance de 10-15% par an depuis 10 ans.Elle s"observe également en France, où le chiffre d'affaires des entreprises de vidéosurveillance est passé d'un peu plus de 350 à 750 million d'euros entre 1996 et 2006(+111%).

Lu dans "LE MONDE DIPLOMATIQUE" du mois de septembre 2008.