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| Interview de Claude Tarlet | |
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Administrateur FONDATEUR
Age : 53 Région : Rhône Alpes
Société : Education nationale Emploi : Enseignant en BTS MOS, CAP AS & BAC PRO Métiers de la Sécurité
Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: Interview de Claude Tarlet Ven 13 Mar 2009 - 13:12 | |
| Claude Tarlet président de l’Union des entreprises de sécurité privée
Pour répondre à ses besoins en recrutement et d’organisation du secteur, l’USP a signé le 6 mars dernier une convention avec l’Afpa, puis, le 9 mars, une autre convention, relative à la lutte contre le travail illégal.
Inffo Flash : Quelles sont les problématiques que vous rencontrez, en termes de qualification et de formation ?
Claude Tarlet : Notre secteur d’activité est un secteur en croissance en termes de volume d’effectifs et fait l’objet, par ailleurs, d’un encadrement réglementaire résultant notamment de la loi du 18 mars 2003, dite “loi Sarkozy”, qui fixe le principe d’une aptitude professionnelle devant être acquise par les salariés de la branche préalablement à leur embauche. Ce texte, qui a fait l’objet de différents reports d’application, devrait être définitivement applicable pour les nouveaux entrants à compter du 1er janvier 2008, lesquels devront à cette date pouvoir justifier d’une formation minimum préalablement à leur embauche. La branche a bien sûr réfléchi et travaillé pour élaborer un dispositif adapté à la fois aux exigences réglementaires, mais aussi aux besoins du marché qui demande aux agents de plus en plus de technicité. Ce dispositif revêt la forme d’un CQP (certificat de qualification professionnelle) élaboré paritairement, qui intègre autour de différents modules le savoir théorique minimal, et prévoit également une formation obligatoire de secourisme. Préciser que c’est, a minima, près de 15 000 personnes qui vont devoir être formées à partir de janvier 2008 sur ces bases, permet d’évaluer la taille du chantier qui est devant nous. Il va falloir organiser la logistique permettant la mise en œuvre pratique sur l’ensemble de la France de ces formations.
Inffo Flash : Comment votre action va-t-elle s’articuler avec celle de l’Afpa ?
Claude Tarlet : L’USP est très largement, et depuis longtemps, mobilisée sur ce dossier de la formation, et joue un rôle actif dans les négociations paritaires qui ont permis la création de ce dispositif. Nous en sommes maintenant à la “phase 2” qui consiste à développer et à organiser pratiquement les moyens permettant à ce CQP d’être accessible à tous, sur toute la France, suivant des processus restant sous le contrôle de la branche professionnelle pour éviter toute difficulté potentielle. Dans le cadre de cette démarche de “déploiement”, il est clair que l’Afpa nous a paru très vite devoir être un de nos partenaires. En effet, l’Afpa est un acteur incontournable de la formation et dispose d’une très bonne connaissance de notre secteur, puisqu’elle a créé, voici deux ans environ, un titre professionnel concernant notre activité, qui va bien au-delà du CQP que j’évoquais préalablement (il représente près de 400 heures de ormation). Il existe néanmoins une vraie complémentarité entre ces formations, des passerelles étant à créer pour favoriser l’évolution professionnelle des salariés de la branche.
Inffo Flash : Cette convention est signée pour trois ans. Quelle en est la prochaine étape ?
Claude Tarlet : Comme pour toutes les conventions organisant une coopération de ce type, un comité de suivi collégial va être mis en place. Il permettra de mieux évaluer les besoins et les attentes de chacune des parties, qui peuvent être variables suivant les régions et les bassins d’emploi. Ces bilans permettront de mettre en œuvre les actions utiles de formation, mais aussi d’information auprès des publics concernés, en utilisant, le cas échéant, les partenariats institutionnels, comme celui que nous avons avec l’ANPE, par exemple, pour développer les actions nécessaires.
Inffo Flash : L’USP a également signé une convention pour lutter contre le travail illégal. Quels sont vos engagements et, donc, ceux de vos entreprises ?
Claude Tarlet : Nous sommes dans un secteur de main-d’œuvre où, malheureusement, les “dérives” constatées sont multiples. Nous allons utiliser cette convention comme une opportunité de communication autour de ce dossier. Ainsi, le prochain numéro de notre magazine (à paraître en mai prochain) s’en fera largement l’écho, l’information étant un élément fondamental pour sensibiliser chacun des acteurs à ses propres responsabilités. Par ailleurs, nous allons développer, chaque fois que possible, au plan local dans les différentes structures existantes (Colti[1], notamment), une collaboration avec les pouvoirs publics (les préfets, en particulier) pour apporter au suivi et à la lutte contre ces phénomènes tout notre appui, y compris dans le cadre de procédures judiciaires dès lors qu’il s’agira de cas avérés portant atteinte à l’image du secteur. Dans la droite ligne de cette convention, nous allons très prochainement diffuser un “Guide des bonnes pratiques” qui est, dans une certaine mesure, une suite du “Livre blanc de la sécurité privée” publié l’an dernier. Ce guide contient à la fois des réflexions sur le positionnement de l’entreprise vis-à-vis de son environnement, mais aussi des engagements très concrets, qui nous paraissent devoir constituer des “standards” minimaux à respecter par chaque entreprise. La clef de l’action sur ce dossier nous paraît toutefois devoir être menée très concrètement sur le terrain, au sein des départements, en lien et en partenariat avec toutes les instances de “contrôle” existantes.
Inffo Flash : Quels sont les prochains dossiers “emploi-formation” sur lesquels l’USP va travailler ?
Claude Tarlet : Le travail sur la mise en place du CQP n’est pas finalisé, il doit s’accompagner d’une aide menée par l’organisation pour que les entreprises aient plus facilement accès à des dispositifs leur permettant d’obtenir un financement des formations qui devront être mises en œuvre pour répondre aux exigences de l’entrée en vigueur de l’aptitude préalable. Un partenariat avec les Assédic pourrait, le cas échéant, être construit à cet effet prochainement. Au-delà, reste à construire de façon détaillée tous les programmes de formation correspondant aux différents métiers définis et identifiés dans l’accord des “métiers repères” signés par l’USP fin 2006 avec quatre centrales syndicales de salariés - après de très longues années de négociations - et qui, pour la première fois, organise et classifie un certain nombre de métiers dans la branche, en permettant aux salariés une vraie évolution de carrière. Ce chantier est un chantier important, qui mobilisera les énergies pendant plusieurs mois, très probablement.
Propos recueillis par Sandrine Guédon-Zadunayski
[1] Comité opérationnel de lutte contre le travail illégal (présidé au niveau départemental par le procureur de la République).
source : centre-inffo.fr | |
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