L'agent de sécurité était un voleur

L'agent de sécurité était un voleur

Pourquoi voler les entreprises que vous étiez censé surveiller ? « J'avais des problèmes d'argent ; je ne pouvais plus faire face à toutes les sommes que je dois payer, avec mes 1 400 euros de salaire mensuels : 400 euros aux impôts, 350 euros de pension alimentaire, mon appartement (...). Je suis allé voir une assistante sociale, mais je n'ai pas reçu d'aide… »

A la question posée, hier après-midi, par Christine Parguel, magistrate présidant l'audience du tribunal correctionnel de Dijon, telle était la réponse d'un Dijonnais de 42 ans, prévenu d'avoir commis pas moins de 8 vols avec effraction, de mai 2006 à juillet 2007, au préjudice de commerces, dont Mulot et Petitjean, restaurant, salon de coiffure, et institutions dijonnaises…
A chaque fois, le vol a porté sur des liquidités ; des sommes comprises entre 125 et 3 000 euros.

Un renseignement anonyme
L'affaire démarre par un renseignement anonyme parvenant aux services de police de Dijon ; il dénonce un homme commettant des vols, qui serait en poste dans une société de surveillance. « Des vols ont été constatés dans divers lieux que vous deviez surveiller », développe la présidente, indiquant que le prévenu a été licencié de cette société.
- « N'y a t-il pas d'autres solutions que de voler quand on est en manque d'argent ? interroge la magistrate. Si tous les gens qui ont des problèmes d'argent faisaient comme vous ! »
- « Je n'ai rien abîmé », a précisé l'auteur des faits. « Je soulevais juste la gâche des portes. Quant à l'Ecole de commerce, la porte du local était ouverte… »

Le président de la Fédération des étudiants du groupe ESC Dijon, partie civile, présent à l'audience, a réclamé les 920 euros dérobés en janvier 2007. Pour l'heure, aucune victime n'a été remboursée…
A l'encontre de cet homme, « ayant commis des vols répétés à l'occasion de son travail », le vice-procureur de la République Michel Régnier a requis six mois de prison avec sursis, avec mise à l'épreuve, et obligation de rembourser ses victimes.
« 23 000 euros, dont 12 000 euros au Trésor public, c'est le montant de sa dette, sans compter la pension alimentaire », a plaidé l'avocate du prévenu. Et de solliciter, en cas de peine de prison ferme, une sanction inférieure à 4 mois « pour qu'elle soit aménageable, et que cet homme, ayant retrouvé un emploi comme fraiseur, puisse continuer de travailler, afin de rembourser ses victimes ».
Me Céline Pizzolato a également demandé à ce que la condamnation n'apparaisse pas au bulletin n°2, afin que cet homme puisse « continuer à travailler comme agent de sécurité ».

Une requête que la présidente a rejetée.
Jugement: 6 mois de prison avec sursis, avec mise à épreuve de 18 mois et obligation de rembourser les victimes.

Au fil des dossiers
Six mois ferme pour vol et conduite sans assurance.-
Avec une dizaine de condamnations, Djamel Chougrani, 31 ans, a un casier judiciaire qui ne plaide pas en sa faveur. Ce Dijonnais n'était pas présent à l'audience hier. Mais sa victime est venue expliquer comment cet homme lui a dérobé son portefeuille contenant 200 euros alors qu'il se trouvait le 29 août dernier, dans un café de la rue Berbisey. « Il est arrivé derrière moi, et me l'a tiré ; je l'avais rangé dans ma poche arrière… J'ai relevé le numéro d'immatriculation de sa voiture. Plus tard, je l'ai reconnu sur une photo, au commissariat de police de Dijon. C'est comme ça qu'il a été arrêté ».

Les vérifications ont permis d'établir que ce conducteur circulait sans assurance, et sans mutation de carte grise au nom du nouveau propriétaire.

La présidente a prononcé la peine réclamée par le Parquet: six mois de prison ferme pour les deux délits, ainsi que 3 mois de suspension du permis de conduire, et 80 euros d'amende.
Un mois de prison avec sursis pour une paire de basket.-Le 5 septembre 2008, un jeune homme de 18 ans, demeurant à Montpellier, a tenté de voler une paire basket au magasin Made in sport, au centre-ville de Dijon. Son acolyte a pris la fuite. Le prévenu a été condamné, en son absence, à un mois de prison avec sursis.
Un homme neuf aux Galeries Lafayette.- Ce Chenevelier de 21 ans est venu choisir ses nouveaux vêtements, le 5 septembre dernier, aux Galeries Lafayette, mais il a omis de les payer.
Il a tenté de justifier ce vol de 328 euros en expliquant qu'il avait « besoin de ces vêtements pour bien présenter pour une embauche ».
Le vol ? « C'est la seule fois que je l'ai fait » a-t-il assuré. Le vice-procureur a souligné que la peine encourue était de 3 ans de prison ; il a requis 1 mois avec sursis, peine prononcée par le tribunal.
Vols pour les fêtes.- Cette demoiselle de 21 ans a été interpellée alors qu'elle venait de voler, le 3 octobre 2008, dans un magasin du centre-ville de Dijon, avec une autre jeune femme l'accompagnant. Dans son sac, un butin, provenant notamment des magasins Yves Rocher, et Séphora.

Pourquoi ?
- « Je n'avais pas d'argent...», répond la jeune femme à l'audience.
- « Si tous les gens qui n'ont pas d'argent à l'occasion des fêtes de fin d'année faisaient comme vous !» s'est exclamée la présidente qui l'a condamnée à 40 heures de travail d'intérêt général, à effectuer dans un délai de 18 mois.
Le vice-procureur a rappelé la peine encourue pour le vol en réunion: 5 ans de prison.

A.-F. B.

source : bienpublic.com

tout le monde n'a pas les memes depense ,je me suis retrouver a -7000ff avec ma paye de 6500 rien qu'en depenses normal.