Bagarre à la sortie d'une boîte de nuit de Boulogne

Bagarre à la sortie d'une boîte de nuit de Boulogne

Le 22 novembre, à la fermeture d'une boîte de nuit, les vigiles interviennent en dehors de l'établissement pour une bagarre mettant aux prises quatre clients.

Leur intervention a pour but de faire cesser la rixe, et de maintenir sur place les deux agresseurs dans l'attente des services de police. À l'arrivée des forces de l'ordre, l'interpellation des deux prévenus se révèle délicate. Poursuivis pour coups et blessures ayant entraîné pour les deux clients victimes une incapacité temporaire d'une journée, les deux prévenus se voient également reprocher une rébellion suivie d'insultes et de menaces de mort envers les fonctionnaires.
Grégory Boulogne, placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention puisqu'en état de récidive suite à une affaire de 2005, reconnaît à la barre une partie des faits qui lui sont reprochés.

Des menottes trop serrées

« J'étais avec mon ami dans la boîte, c'était mon anniversaire, et nous avions consommé du whisky. En sortant de la discothèque vers 4 heures du matin, nous nous sommes assis à l'arrière d'un véhicule occupé par deux autres clients que nous avions aperçus à l'intérieur de l'établissement. Nous voulions juste qu'ils nous raccompagnent à notre domicile. Ils ont refusé et nous en sommes venus aux mains. En ce qui concerne la rébellion et les outrages, c'est vrai que j'ai mal réagi, mais il y a de quoi. Les policiers m'ont menotté de façon trop serrée, et j'ai demandé poliment s'ils pouvaient desserrer un peu. Pour toute réponse, je n'ai eu droit qu'à des insultes, et j'ai même reçu un coup de pied alors que je me trouvais au sol. » Quant à A. K., son comparse, il conforte les déclarations faites par son ami. Il reconnaît également s'être enfui du véhicule de police alors qu'il était menotté. Interpellé un peu plus loin, il déclare avoir tenté de s'échapper pour éviter une garde à vue.

Les vigiles, eux, sont formels. Ce sont bien les deux prévenus qui sont à l'origine de la bagarre. Ils ont porté des coups, et ont opposé une vive résistance lors de leur interpellation. Les fonctionnaires ont fait leur travail sans en rajouter et sans porter de coups. Ce à quoi Boulogne, l'un des prévenus, rétorque : « C'est normal qu'ils disent ça, ils se connaissent, les policiers sont souvent sur place. Ils ont arrangé leurs déclarations ».
Toujours est-il que le tribunal reconnaît les deux prévenus coupables et condamne, Boulogne à une peine de 24 mois de prison avec maintien en détention et son ami à trois mois de prison, peine qui pourra être aménagée. •

source : lavoixdunord.fr