1500 personnes travaillent sur l'environnement chez Total

1500 personnes travaillent sur l'environnement chez Total

En quoi consiste le développement durable dans votre groupe ?

Jean-Michel GIRES: Il s'agit pour Total de répondre à une vaste aspiration de la société civile à un certain nombre d'évolutions - moins de pollution, moins de gaspillage des ressources rares, plus d'équité sociale... - pour que le développement des activités humaines soit plus durable. C'est pour nous une aspiration collective à améliorer nos performances environnementales, sociétales et anticiper les besoins en énergies de demain.

Comment cela se traduit-il en termes de métiers ?

La meilleure maîtrise de nos impacts concerne l'environnement, mais aussi les problèmes de sécurité industrielle, d'hygiène et de santé sur lesquels travaillent essentiellement des ingénieurs, très pointus ou plus généralistes. Ces métiers se développent et représentent environ 1500 personnes sur les 96 000 collaborateurs du groupe : près d'un tiers d'entre eux est venu renforcer nos équipes ces dernières années. La partie sociétale, qui consiste à réussir l'intégration du groupe auprès des parties prenantes locales, sort de nos métiers traditionnels très techniques. Nous renforçons nos équipes par des profils totalement nouveaux : des personnes qui ont une vraie formation en sciences sociales, une pratique du terrain. Souvent, ils ont forgé leurs compétences dans le monde associatif ou les ONG et doivent apprendre le monde de la grande entreprise. Le développement de nouveaux produits et services, des procédés industriels du futur, demande des profils variés, créatifs, pour travailler en R & D, en industrialisation de nouveaux concepts. Le travail sur les énergies nouvelles implique d'autres business models, donc de nouvelles compétences dans les métiers du photovoltaïque, de la biomasse ou encore du nucléaire.

Quelles qualités faut-il pour coordonner toutes ces actions ?

Mener la politique de développement durable d'un groupe suppose des compétences comportementales très variées : écouter, comprendre les débats externes à l'entreprise, savoir les traduire en interne et les transformer en plans d'action concrets... Pour cela, il est essentiel de bien connaître le groupe au risque de rester à la périphérie des activités ; faire preuve de pragmatisme pour transformer ces questionnements en plans d'action ; avoir la confiance du top management car le poste participe à la transformation du groupe. C'est un peu mon parcours puisque j'ai occupé chez Total différentes fonctions depuis vingt ans, en France et à l'étranger, après avoir travaillé auparavant au ministère de l'Économie, ce qui me donne de l'entregent interne et externe.

Comment voyez-vous évoluer les métiers du développement durable chez Total ?

Il est essentiel que la plupart de nos plans d'action soient in fine portés par toutes les fonctions de l'entreprise, même si la mise en oeuvre à grande échelle prend du temps. Mais cela ne nous privera pas du besoin de profils restant à l'écoute de ce qui se passe à l'extérieur de l'entreprise et servant de « passeurs », ainsi que de compétences nouvelles pour tous les domaines où le groupe aura besoin de se renforcer dans le futur.

Source : reussir.fr