Un agent de sécurité retrouvé inanimé : enquête sur une possible agression

Un agent de sécurité retrouvé inanimé : enquête sur une possible agression

Si la thèse de l'agression était confirmée, on suppose que le ou les auteurs seraient entrés par la porte endommagée

Samedi en fin d'après-midi, un agent de sécurité de voie publique a été retrouvé par ses collègues, inanimé dans le poste de police municipale. Frappée d'amnésie selon ses dires, la victime aurait été agressée. Une enquête est en cours sur des faits qui n'ont eu aucun témoin.

Un agent de sécurité de voie publique, qui se trouvait seul présent dans le poste de police municipale de Maubeuge, samedi dernier, en fin d'après-midi, a été retrouvé inconscient par des collègues vers 18 h 45, gisant dans l'escalier intérieur du bâtiment que le service de sécurité publique partage avec la Croix-Rouge. Hospitalisé, cet homme de 39 ans, frappé d'amnésie partielle selon ses déclarations, affirme qu'il a été agressé à l'étage du bâtiment, où il se serait rendu après avoir entendu des bruits suspects. « Ne voyant rien, il est allé aux toilettes. En sortant, il a reçu quelque chose en pleine figure », explique la soeur de la victime. L'agent est sorti de l'hôpital lundi et se trouve actuellement en arrêt de travail. « Il a un regard peureux, il a dû vraiment se passer quelque chose », évoquent des proches.

Oui, mais quoi ? L'agression dont se plaint l'homme se serait passée sans aucun témoin, et l'amnésie de l'agent n'arrange pas les choses. Le ou les agresseurs se seraient introduits par une porte endommagée située à l'arrière du bâtiment. Son état n'a pas permis de relever de trace d'effraction, et rien n'a disparu à l'intérieur des locaux. L'objet contondant ? Hormis des manches à balai retrouvés déplacés, rien à se mettre sous la dent. Coïncidence ? La victime est délégué syndical CGT, et l'armoire contenant les effets de sa confédération, à l'intérieur du bâtiment, a été endommagée. L'interprétation varie : stigmates d'une bousculade avec un rôdeur ? Agression dirigée ?

La police nationale s'est saisie de l'enquête, mais ne souhaitait pas en parler hier, des vérifications s'imposant encore. Aucune plainte n'a encore été déposée. Le maire de Maubeuge, Rémi Pauvros, qui s'est rendu au chevet de l'agent blessé, attend les conclusions de l'enquête préliminaire. « Laissons la police faire son boulot. S'agit-il d'un malaise, d'un problème entre collègues, d'une agression, on n'en sait rien. Si cette dernière piste est confirmée, je déposerai une plainte, comme c'est le cas à chaque fois qu'un agent municipal est agressé », expliquait l'édile. Qui rappelait le contexte des prochaines élections syndicales pour insister sur la nécessité d'attendre avant de tirer des conclusions de l'affaire. •

Source : lavoixdunord.fr