Les accidents de trajet domicile-travail, 1ere cause de mortalité au travail

Les accidents de trajet domicile-travail, 1ere cause de mortalité au travail

"Plus d’une personne par jour meurt" entre son domicile et son travail, ce qui fait de ces trajets la première cause de mortalité au travail, a annoncé lundi la Fnath (accidentés du travail et handicapés), qui organise une semaine de sensibilisation à ce risque.

"Malgré une diminution globale des accidents de la route, le nombre de morts dans le cadre des accidents de trajet a augmenté en 2007 : plus d’une personne par jour meurt sur le trajet entre son domicile et son lieu de travail ou entre le lieu de travail et le lieu habituel de prise de repas", explique la fédération dans un communiqué. "55% des accidents mortels au travail sont des accidents de la route", ajoute la Fnath, "ce qui correspond à plus d’un mort par jour, soit 407 en 2007, contre 384 en 2006", ajoute-t-elle. Les accidents de trajets domicile-travail entraînent également "de nombreuses séquelles", comme une incapacité permanente. "Il s’agit alors d’apprendre à vivre avec un handicap, de réapprendre un métier et de s’adapter à une nouvelle vie", note la Fnath, qui organise toute la semaine des actions de sensibilisation à destination des entreprises et du grand public : distribution gratuite de gilets jaunes, organisations de sessions de formation pour les salariés, diffusion de dépliants à la sortie des entreprises, animations sur les aires d’autoroute, etc. La fédération souhaite que "le gouvernement s’engage pleinement sur cette problématique", avec un "plan d’action national et des campagnes de sensibilisation ou d’affichage", et que "les entreprises intègrent pleinement ce risque dans leur stratégie de prévention des risques professionnels", et "évaluent ce risque routier, réalisent un état des lieux des déplacements, identifient les salariés exposés, analysent les déplacements". Enfin, elle demande que les salariés "soient formés et sensibilisés à ce risque", et sachent par exemple "emprunter les itinéraires les plus sûrs, utiliser les transports collectifs, vérifier l’état du véhicule". Il convient également "de réfléchir à la manière de mobiliser le plus précocement possible les dispositifs de reclassement et de maintien dans l’emploi pour permettre aux victimes de se réinsérer dans la vie socio-professionnelle", ajoute la Fnath, qui organisera, pour clore la semaine, "les jacinthes de l’espoir", des jardins éphémères dans six villes (Paris, Valence, Bourg-en-Bresse, Périgueux, Saint-Malo, Dax) les 17 et 18 octobre.

Source : afp