Laurence Ferrari, la nouvelle reine du «20 heures»

Laurence Ferrari, la nouvelle reine du «20 heures»



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C'est finalement par son charme et sa pugnacité lors des interviews que Laurence Ferrari aura décroché ses derniers galons de star, ­impératifs pour accéder au fauteuil du «20 heures» le plus regardé d'Europe. Et finalement être employée à l'un des postes où cet exercice journalistique est relativement secondaire. C'est en effet à Canal +, où elle recevait chaque dimanche depuis 2006 un invité politique dans l'émission «Dimanche +» que Laurence Ferrari a fini de convaincre les rares réticents qu'elle avait la trempe pour occuper la place du vieux lion de l'info, Patrick Poivre d'Arvor, jugé peu de temps avant indéboulonnable. Mais l'arrivée d'Harry Roselmack, le premier Noir à un poste aussi important que le JT de TF1, avait ouvert la voie à tous les possibles. Et Laurence Ferrari, sûre de ses talents et de sa bonne étoile, savait qu'elle reviendrait tôt ou tard vers les lumières du «20 heures».

Née en juillet 1966 à Aix-les-Bains, elle passa son enfance au bord du lac du Bourget, si cher à Lamartine. Une terre savoyarde qui est aussi et surtout une terre d'attache pour celle qui sent en elle couler le sang italien de ses quatre grands-parents. L'adolescente déborde d'énergie ? Tant mieux, la région lui offre les moyens de la canaliser aussi souvent qu'elle le souhaite sur les pistes de ski ou d'athlétisme. Mais pas question encore de rêves de journalisme. Sur ses cahiers d'école, lorsqu'on lui demande ce qu'elle aimerait faire plus tard, elle répond inlassablement «médecin», ou «bénévole dans l'humanitaire». Un métier tourné vers les autres. Car Laurence Ferrari n'est pas italienne le berceau familial est à Bologne pour rien. La famille, les proches, les amis ne sont pas de simples mots. Loin s'en faut.

Début des études à Lyon, par une école d'attachée de presse. Puis s'enchaînent les stages et les piges. Et la radio, Europe 2 Lyon, puis Europe 1 où elle apprit, sur le terrain, le métier de reporter. Elle y rencontre un homme décisif pour sa jeune carrière, Jean-Pierre Joulin. Celui-ci conditionne la poursuite de son aventure rue François-Ier à sa reprise des études. «Je ne me sentais de toute façon pas assez armée pour progresser», avoue-t-elle aujourd'hui. Elle reprend donc avec une certaine joie - «quel bonheur de retrouver les bancs de l'école» - le chemin de la fac. Durant trois ans, tout en continuant de travailler, elle rattrapera le temps universitaire perdu et décrochera un DESS de communication politique et sociale à la Sorbonne. Plus de complexes à avoir. Rentrée 1997. TF1 organise comme à chaque fois un casting pour trouver une chroniqueuse dans «Combien ça coûte». Elle décroche le poste et rejoint ainsi son mari, Thomas Hugues, déjà dans les murs de TF1 en tant que de… Jean-Pierre Pernaut. La famille est réunie. Les promotions du jeune couple s'enchaînent. Que ce soit sur la chaîne tout info LCI ou dans la maison mère. Laurence découvre les joies d'être reconnue dans la rue. «Je n'ai pas fait de la télévision pour ça, glisse-t-elle. Ça n'a jamais été une motivation. Je ne suis pas égotique en tout cas, juste un peu narcissique, mais pas plus que mes confrères ou consœurs. Et j'ai aujourd'hui dépassé cet écueil.» (Rire.)

La tentation d'associer à l'antenne le couple parfait est évidemment trop grande. Qui y résisterait ? Thomas et Laurence deviennent donc en 2000 l'image parfaite du bonheur, si chère à une chaîne familiale comme TF1, et lancent côte à côte, avec une complicité qui se voit à l'antenne, le magazine dominical «Sept à huit». Un piège que cette association qui, tout en démultipliant les effets de la routine qui guette chaque couple, lisse leur image et fait un peu oublier leurs talents individuels. Laurence Ferrari sait pourtant que les plus belles parts du gâteau médiatique sont désormais à portée de main. Elle est déjà de Claire Chazal le week-end, et tout indique que la prochaine place de titulaire lui sera confiée. Mais quand ? Personne n'est évidemment capable de lui donner d'échéance.

«Laurence est terriblement impatiente, avoue Lorraine Willems, l'une de ses meilleures amies. Quand elle veut quelque chose, il faut que ça aille vite. Elle a été élevée à l'école LCI et elle est restée dans une forme d'urgence.» Rodolphe Belmer, le patron de Canal +, qui veut ajouter une corde politique à une grille de programmes largement bicéphale (sports-cinéma), sait que Laurence ne sera pas insensible au challenge qu'il lui propose. Marché conclu. TF1 perd sa star en devenir. Canal + fait grâce à elle son entrée dans le cercle des émissions politiques qui comptent. Jean-Claude Dassier, ex-patron de la chaîne info où Laurence a fait ses armes et nouveau directeur de l'information du groupe TF1, est fier de son poulain : «Quel que soit l'invité, elle parvenait toujours à en tirer quelque chose. La meilleure preuve est que nous reprenions quasiment systématiquement des extraits de “Dimanche +” dans notre magazine politique du dimanche soir sur LCI.»

Puis vint l'impensable : la destitution de Patrick Poivre d'Arvor en plein week-end de Roland-Garros. Laurence Ferrari hésita un moment, non pas qu'elle n'avait pas envie du fauteuil, mais était-ce l'heure ? Mais qui refuserait un tel poste, le graal de tout journaliste télé ? Évidemment personne. «Accéder au JT de 20 heures demande évidemment une personnalité forte, souligne Jean-Claude Dassier. Laurence est très claire dans sa tête. Elle ne fait pas la maligne, même si elle est consciente du challenge considérable qui l'attend. Mais il n'y aura pas de rupture éditoriale tant le JT de TF1 fonctionne bien.» TF1 souhaite surtout remettre le présentateur au service d'un projet collectif. Et plus l'inverse. Laurence Ferrari l'a compris et a même pris une initiative qui va dans ce sens : elle a refusé d'investir le bureau laissé vacant par PPDA, et s'est installée au cœur de la rédaction…

Pour l'heure, Laurence Ferrari a abandonné le «Journal inattendu» qu'elle tenait sur RTL et cédé à son associée Lorraine Willems les clés de la société de production Story Box qu'elles avaient créée ensemble. «Ce qui va le plus me manquer, en dehors de la forte complicité qui nous lie depuis longtemps, c'est sa bonne humeur communicative, explique cette dernière. C'est une qualité rare à ce niveau de pression et de responsabilité. J'ai plusieurs amis, mais elle, c'est une amie particulière. Elle a un rapport à la vie qui est sain.» Raison pour laquelle elle supporte aussi mal et les rumeurs et les paparazzis. «Je ne vois aucune raison d'intégrer le fait d'être traquée en permanence par de tels individus», lâche-t-elle. Même incompréhension envers ceux qui, depuis des années, résument son ascension à TF1 à une vulgaire «guerre des blondes» entre elle et Claire Chazal. Un raccourci qu'elle trouve «fondamentalement machiste». «Dirait-on la même chose de deux hommes bruns en concurrence pour un poste ? Alors arrêtons !» «Laurence n'est pas blonde, elle est simplement jolie, corrige son ami, le réalisateur Renaud Le Van Kim. Elle a un œil très expressif. Ce qui est très intéressant quand tu fais des contrechamps, car elle a toujours un sourire ou une expression à saisir. Même quand elle ne parle pas, son regard en dit long.» Surtout, Laurence Ferrari aimerait bien conserver encore une part de mystère. «J'ai besoin de calme et de solitude, avoue-t-elle. Je sais bien qu'il y a un décalage entre mon métier, forcément exposé, et ce que je suis au plus profond de moi, mais j'ai autant besoin de lumière que d'ombre. Non, pour une dose de lumière, je réclame trois doses d'ombre. C'est possible ?» Ce sera désormais difficile.


source : lefigaro.fr

je pense que j'vais regarde la 2 maintenant ppda c'etait une legende elle franchement c'est du n'importe quoi donc vive la 2

claire a écrit:

je pense que j'vais regarde la 2 maintenant ppda c'etait une legende elle franchement c'est du n'importe quoi donc vive la 2

pourquoi tu dis ça ??? elle est très bien, cette femme...

moi je regarde les info que sur m6 donc ne peut pas porté un jugement sur elle