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 Le Bob Denard anglais ?

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MessageSujet: Le Bob Denard anglais ?   Le Bob Denard anglais ? Icon_minitimeMer 9 Juil 2008 - 17:09

Le Bob Denard anglais ?

Comme Bob Denard, l’Anglais Simon Mann a choisi d’être mercenaire en Afrique. Il doit maintenant purger une peine de 34 années de prison en Guinée équatoriale, tandis que ses anciens collègues font fortune en Irak.

En Afrique, ils étaient “mercenaires”. A présent, en Irak, ce sont des "consultants en sécurité".

Une génération de mercenaires britanniques et sud-africains fait à présent bonne figure. Après avoir participé à des guerres sanglantes en Afrique dans les années 90, d’anciens militaires sud-africains sont désormais des "consultants en sécurité" qui ont décroché des parts de marché lucratives en Irak et en Afghanistan auprès du gouvernement américain et de sociétés privées.

Mais ce n’est pas le cas de Simon Mann. Après une décennie passée dans des groupes de mercenaires - d’abord chez Executive Outcomes, société fondée en Afrique du Sud, puis Sandline Internationale, basée au Royaume-Uni - , Mann a été interpellé au Zimbabwe en mars 2004. Lui, ainsi que des dizaines d’anciens militaires sud-africains, étaient à bord d’un avion et s’apprêtaient à déloger le dictateur à vie en Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema. Une histoire digne du roman de Frederick Forsyth, The Dogs of War, publié en 1974 (qui lui-même s’est inspiré de son expérience dans ce même pays).

Entre temps, un ancien collègue de Mann, le lieutenant colonel Tim Spicer, utilise les mêmes compétences à la tête de la société Aegis Defence Services. Son entreprise a décroché un contrat de 475 millions de dollars en septembre 2007 avec le département de Défense américain pour assurer la sécurité en Irak.

Selon Adam Roberts, journaliste à l’hebdomadaire The Economist et auteur de "The Wonga Coup", au sujet du coup d’Etat de 2004, Mann a gaffé. "Je crois qu’il a fait un choix délibéré, parce qu’il croyait qu’il pourrait se faire beaucoup d’argent". Il y a en effet beaucoup d’argent à tirer du pétrole en Guinée Equatoriale, un Etat minuscule dont les près de 600 000 habitants vivent dans une pauvreté extrême, mais dont les réserves en or noir classent le pays comme 3e Etat pétrolier d’Afrique.

Mais Mann n’a pas empoché la mise. Son destin a été scellé par la justice guinéenne lundi dernier : il écope de 34 ans et 4 mois de prison.

Contrairement à ses anciens collègues, qui ont ouvert leur horizon au-delà de l’Afrique, Mann n’a pas compris que le vent tournait. "Simon Mann est un romantique. Dans les années 60, il était impliqué dans des intrigues politiques", décrit Chris Kinsey, spécialiste des affaires de sécurité à l’Université King’s College de Londres. "En Irak, aujourd’hui, ce genre de personne protège les propriétés privées et assurent la sécurité".

Executive Outcomes, les pionniers

Aux côtés d’un ancien officier sud-africain, Eeben Barlow, Mann faisait partie des officiers, venus des armées britannique et sud-africaine, qui ont monté la société Executive Outcomes au début des années 90. Mann s’est engagé dans EO quand l’entreprise a déménagé son quartier général d’Afrique du Sud en Grande-Bretagne en 1993.

Dans des pays tels que l’Angola et la Sierra Leone, EO a prouvé qu’une entreprise professionnelle de petite taille pouvait remplir des tâches que les Nations unies ou des responsables internationaux ne voulaient pas ou ne pouvaient pas assurer. "Ces pays ont tenu debout grâce à ces sociétés militaires privées", affirme Doug Brooks, qui dirige l’entreprise industrielle International Peace Operations Association.

En 1996, Mann et plusieurs partenaires ont créé une nouvelle société, Sandline International, et ont embauché le lieutenant colonel Tim Spicer pour la diriger.

Executive Outcomes a poursuivi ses missions quelques temps, mais a arrêté ses opérations en Afrique du Sud, après que le gouvernement a adopté une loi, le Foreign Military Assistance Act, qui interdit aux citoyens sud-africains de travailler dans une zone de guerre sans l’accord du gouvernement.

A la poursuite de l’argent

Sandline a fermé ses portes en avril 2004 - l’année où Mann a été interpellé au Zimbabwe. Entre temps, Spicer avait lancé une nouvelle société, Aegis, qui à la fin de l’année 2004, avait décroché un contrat de trois ans avec le département de défense américain pour travailler en Irak. Le contrat est de 239 millions de dollars. (Aegis n’a pas voulu commenter la signature de ce contrat).

Selon plusieurs sources interrogées par FRANCE 24, les Sud-Africains sont très appréciés, en Irak ou ailleurs, pour leur expertise. Même si les lois anti-mercenaires sud-africaines rendent la tâche difficile de les employer.

Un rapport établi en 2006 par la société caritative War on Want estimait qu’environ 2000 citoyens sud-africains ont travaillé pour des entreprises de sécurité privée en Irak. Toutefois, ce chiffre est impossible à vérifier, puisque ni les entreprises de sécurité ni le département de Défense américain ne publie de statistiques par nationalité. Sans compter le fait que beaucoup de contrats de sécurité sont sous-traités par des entreprises plus petites. Les statistiques sont, de ce fait, très dures à établir.

Selon Kinsey, professeur au King’s College, "l’embauche de ces personnes se fait par le bouche à oreille et Londres est une des plaques tournantes pour ce marché du travail".

En dépit des dangers encourus en Irak et en Afghanistan, le travail de sécurité peut être moins dangereux qu’être impliqué dans des guerres en Afrique. "La différence fondamentale entre l’Afrique des années 80 et 90 et l’Irak et l’Afghanistan d’aujourd’hui, c’est la façon dont ces entreprises privées sont utilisées", explique Brooks. "En Irak et en Afghanistan, ces contrats de sécurité ne portent que sur des missions ‘passives’. Ils ne sont pas autorisés à jouer un rôle ‘actif’. Leur travail consiste à sécuriser des convois ou des bases militaires."

Cette évolution de la stratégie militaire rapporte des centaines de millions de dollars aux firmes privées. Le contrat d’Aegis, à hauteur de 475 millions de dollars, est le plus important contrat allégué à une société de sécurité en Irak à ce jour.

Frederick Forsyth - dont la mission de 1973 a échoué, tout comme celle de Mann - a eu raison cette fois. Il a révélé au Ireland Sunday Business Post le mois dernier, qu’il avait été actionnaire d’Aegis jusqu’à récemment. Il a vendu ses parts pour récolter la mise.

Source : france24
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