500 agents recrutés contre les violences scolaires

500 agents recrutés contre les violences scolaires

Les assistants de prévention et de sécurité auront pour mission la sensibilisation des élèves au respect de l'autorité, la gestion des situations de tension grave et la participation à la «prise en charge des élèves très perturbateurs». Crédits photo : Patrice LAPOIRIE/PHOTOPQR/NICE MATIN

Les spécialistes s'interrogent sur le rôle de ces « assistants de prévention et de sécurité ».

Invité dimanche sur BFMTV, Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation, a annoncé la création d'un observatoire de la violence scolaire au sein de l'Éducation nationale. La semaine dernière, pas moins de quatre agressions contre des enseignants ont en effet été recensées, dont deux pour le seul collège Jules-Verne à Buxerolles, près de Poitiers.

D'ici à quelques mois, ce collège pourra compter sur les services d'un «assistant chargé de prévention et de sécurité», une attribution de poste décidée avant les incidents. Dès juin, le ministre de l'Éducation avait annoncé la création de ce nouveau corps. D'ici à la fin du mois, 500 APS auront été recrutés par les chefs d'établissement, les rectorats ayant préalablement fait remonter les besoins au ministère. Une goutte d'eau au vu des 11.000 collèges et lycées de France?

Les budgets sont serrés. Ces APS seront affectés dans les établissements les plus exposés aux phénomènes de violence. Rappelons que selon la dernière enquête du ministère sur le sujet (*), la moitié des incidents déclarés concerne 10% des établissements.

Au-delà des effectifs, quel sera le rôle de ces nouvelles recrues? Une circulaire, publiée le 6 septembre, est venue préciser les choses, tout en soulevant de nouvelles questions. Placés sous l'autorité du chef d'établissement, les APS «participent à l'action éducative, en complémentarité avec les autres personnels» et, «en cas d'incidents graves», avec «les équipes mobiles de sécurité (EMS)», ces équipes mixtes, faites de personnels de l'Éducation nationale et de policiers ou gendarmes, mises en place en 2009. Quant à leur mission, elle est pour le moins vaste et variée: sensibilisation des élèves au respect de l'autorité, information des personnels sur les facteurs de risques, gestion des situations de tension grave, participation à la «prise en charge des élèves très perturbateurs».

Millefeuille de dispositifs
«Ces APS ne doivent en aucun cas être des “grands frères”, prévient Albert-Jean Mougin, vice-président du Snalc. Nous ne voulons pas d'arbitre entre les élèves et les adultes. Il faut rasseoir l'autorité du professeur. Sur ce point, la formation des APS devra être rigoureuse.»

Quelle sera-t-elle? Recrutés à bac+2, les APS auront droit à une formation de deux mois, en octobre et novembre, axée sur leurs missions spécifiques et sur le fonctionnement de l'établissement où ils ont été affectés. Ils devraient être opérationnels en début d'année prochaine.

Les syndicats, crispés dès lors que l'on parle sécurité, avaient, dans un premier temps, rejeté le projet de décret - l'Unsa exceptée - pour en accepter finalement une version modifiée. Représentant des chefs d'établissement au sein de l'Unsa, Philippe Tournier évoque une «position idéologico-naïve consistant à dire que l'éducation va tout régler. Dans les zones difficiles, il faut assurer la sécurité», précise-t-il. Pour tous, en revanche, il est clair que ces nouveaux pompiers ne vont pas tout résoudre. Il faudrait d'abord y voir plus clair dans les trop nombreux dispositifs d'éducation prioritaire, qui se superposent au fil des années, de la ZEP (zone d'éducation prioritaire), au RAR (réseau ambition-réussite) en passant par la ZRR (zone de revitalisation rurale), sans compter les dispositifs relevant de la politique de la ville… À ce jour, un quart des établissements seraient concernés par l'un de ces dispositifs.

Avant de s'attaquer à ce millefeuille, le ministre a tenté de renforcer lors de cette rentrée la présence adulte dans les collèges et lycées. Outre les 500 APS, 100 conseillers principaux d'éducation (CPE) et 2000 assistants d'éducation ont été recrutés. Il est clair cependant que ce renforcement de l'encadrement n'apportera pas de solution aux conflits qui peuvent exister entre enseignants et parents. Ces derniers auraient-ils besoin de cours de morale laïque?

* Enquête Sivis, 2010-2011

source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

la question que je me pose, ils vont créer des postes , c'est une bonne chose , mais si ils n'arrivent pas à recruter ? comment ils feront face ? en faisant appel à la sous traitance ?

Quelle sera-t-elle? Recrutés à bac+2, les APS auront droit à une formation de deux mois, en octobre et novembre, axée sur leurs missions spécifiques et sur le fonctionnement de l'établissement où ils ont été affectés. Ils devraient être opérationnels en début d'année prochaine.
Un aps bac+2: Ils vont les trouvés où?
Parce qu'avoir un tel niveau d'étude permet de mieux gérer les conflits?
Pourquoi ne pas prendre des ADS qui ont de l'expérience et qui savent ce que sait que de gérer une situation explosive.
Une formation de deux mois axée sur leurs missions spécifiques et sur le fonctionnement de l'établissement : Super la formation pour gérer le comportement agressif et trouver la solution qui correspond au problème.
Cela montre encore une fois que le gouvernement ne connait pas la sécurité privée,
les missions et le travail que les APS effectuent au quotidien sur le terrain.
Il nous prend pour des garde barrière incompétents.

LELE je suis d'accord avec toi en tous points.

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

C'est plutôt pour que l'état se donne bonne conscience face à son laxisme.....

buru a écrit:

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

l'éduquation doit ce faire par les parents , l'école est la pour leurs apprendres des choses pas pour les éduquer .

dnitro17 a écrit:

buru a écrit:

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

l'éduquation doit ce faire par les parents , l'école est la pour leurs apprendres des choses pas pour les éduquer .

Je ne suis pas d'accord pour moi l'apprentissage passe forcement par l'éducation a chacun sa part de responsabilité.

foxy45 a écrit:

dnitro17 a écrit:

buru a écrit:

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

l'éduquation doit ce faire par les parents , l'école est la pour leurs apprendres des choses pas pour les éduquer .

Je ne suis pas d'accord pour moi l'apprentissage passe forcement par l'éducation a chacun sa part de responsabilité.

Surement pas ! l'ecole n'est pas la pour remplacer l'éducation parentale : le respect ,la tolerance , le courage etc ... c'est le boulot des parents que le gamin met en application comme a l'ecole par exemple.

trop facile de se dédouaner face a leur ignorance , j'ai 36 ans a l'ecole "t'avais pas interet a parler mal a un instit deja tu prenais une claque par l'instit et une seconde par ton pere a present les parents portent plaintes contre l'ecole.

VDB a écrit:

foxy45 a écrit:

dnitro17 a écrit:

buru a écrit:

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

l'éduquation doit ce faire par les parents , l'école est la pour leurs apprendres des choses pas pour les éduquer .

Je ne suis pas d'accord pour moi l'apprentissage passe forcement par l'éducation a chacun sa part de responsabilité.

Surement pas ! l'ecole n'est pas la pour remplacer l'éducation parentale : le respect ,la tolerance , le courage etc ... c'est le boulot des parents que le gamin met en application comme a l'ecole par exemple.

trop facile de se dédouaner face a leur ignorance , j'ai 36 ans a l'ecole "t'avais pas interet a parler mal a un instit deja tu prenais une claque par l'instit et une seconde par ton pere a present les parents portent plaintes contre l'ecole.

Attention je n'est pas dit que l'école est la pour remplacé les parents mais bien pour complété l'éducation c'est pour sa que je dit a chacun sa responsabilité et sans vouloir te froissé a chaque génération sa façon d'éduqué tu ne peut éduqué les enfants de la même manière puisqu'ils sont tous différent entre eux/ages et générations.

j'ai pas compris pour bac +2??? ces agents vont ils faire aussi l'aide au devoir MDR

des APS dans les établissement scolaire trés bonne idée même au abord ...

Les syndicats de l'enseignements ont du avoir leur mot à dire, ils ne veulent pas à proprement parler de "vigile" mais plutot de "surveillant éducateur" ça va encore étre du travail baclé , si les mecs n'ont pas la carrure nécessaire pour travailler dans ces lycées et collèges difficiles, je suis sceptique pour la suite. Et dans le milieu éducatif, tout le monde est un peu hostile au monde policier et méme de la sécurité, combien d'interwiew j'ai pu entendre dans ce milieu comme quoi il ne voulait pas de gros bras à l'école mais finalement vu le constat de violence, ils y viennent tout doucement.

Un gros bras dans un collège ou un lycée est voué à l'échec.
L'ADS va se faire détruire à la première occasion s'il veut se comporter comme en discothèque (c'est une image).
Le but est d'écouter les conversations discrètement pour savoir si des choses se préparent ou se passent, étudier les comportements des élèves, analyser les situations, désamorcer des situations qui dégénèrent, rendre compte à la direction des événements que l'ads a constaté, se fondre dans la masse.
Il doit s'imprégner de cet univers avec tous les éléments qui le compose.
Il y a un sacré travail à faire!
Alors la question est: Qui va former ces personnes?
Des éducateurs?
Des médiateurs?
Des profs?
Pourquoi ils ne le font pas eux même?
Deux mois pour former une personne qui ne connaît rien à cela. De plus la personne doit être compétente à la base.
Un sacré dossier!!!

lele a écrit:

Un gros bras dans un collège ou un lycée est voué à l'échec.
L'ADS va se faire détruire à la première occasion s'il veut se comporter comme en discothèque (c'est une image).
Le but est d'écouter les conversations discrètement pour savoir si des choses se préparent ou se passent, étudier les comportements des élèves, analyser les situations, désamorcer des situations qui dégénèrent, rendre compte à la direction des événements que l'ads a constaté, se fondre dans la masse.
Il doit s'imprégner de cet univers avec tous les éléments qui le compose.
Il y a un sacré travail à faire!
Alors la question est: Qui va former ces personnes?
Des éducateurs?
Des médiateurs?
Des profs?
Pourquoi ils ne le font pas eux même?
Deux mois pour former une personne qui ne connaît rien à cela. De plus la personne doit être compétente à la base.
Un sacré dossier!!!

Comme dans une discothèque..(et ce n'est pas une image.).

lele a écrit:

Un gros bras dans un collège ou un lycée est voué à l'échec.
L'ADS va se faire détruire à la première occasion s'il veut se comporter comme en discothèque (c'est une image).
Le but est d'écouter les conversations discrètement pour savoir si des choses se préparent ou se passent, étudier les comportements des élèves, analyser les situations, désamorcer des situations qui dégénèrent, rendre compte à la direction des événements que l'ads a constaté, se fondre dans la masse.
Il doit s'imprégner de cet univers avec tous les éléments qui le compose.
Il y a un sacré travail à faire!
Alors la question est: Qui va former ces personnes?
Des éducateurs?
Des médiateurs?
Des profs?
Pourquoi ils ne le font pas eux même?
Deux mois pour former une personne qui ne connaît rien à cela. De plus la personne doit être compétente à la base.
Un sacré dossier!!!

"Le mot "gros bras" est une image, j'ai bien compris qu'ils auraient un role pédagogique, d'éducation mais les endroits où ils seront , sont je pense des écoles "à problème" et la pédagogie a quelquefois ses limites et l'actualité est là pour nous le prouver chaque jour. Pour la formation je suis curieux aussi de savoir qui et comment elle va se faire, quant on connait un peu la formation des profs qui est largement insuffisante , on peut se poser légitiment la question ,1 de mes garçons est en master 2 pour devenir prof de math et si c'est très poussé en math, la pédagogie face aux éventuels problème est inexistance. La politique de l'éducation nationale a longtemps minimisé, voir nié, les problèmes et face à la médiatisation de ces nombreux faits divers , elle réagit enfin mais je reste sceptique car le milieu des enseignant , très soixantehuitard, est aussi réticente à l'autorité.

alainf a écrit:

"Le mot "gros bras" est une image, j'ai bien compris qu'ils auraient un role pédagogique, d'éducation mais les endroits où ils seront , sont je pense des écoles "à problème" et la pédagogie a quelquefois ses limites et l'actualité est là pour nous le prouver chaque jour. Pour la formation je suis curieux aussi de savoir qui et comment elle va se faire, quant on connait un peu la formation des profs qui est largement insuffisante , on peut se poser légitiment la question ,1 de mes garçons est en master 2 pour devenir prof de math et si c'est très poussé en math, la pédagogie face aux éventuels problème est inexistance. La politique de l'éducation nationale a longtemps minimisé, voir nié, les problèmes et face à la médiatisation de ces nombreux faits divers , elle réagit enfin mais je reste sceptique car le milieu des enseignant , très soixantehuitard, est aussi réticente à l'autorité.

Bien résumé !

La pédagogie a ses limites. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mettre un mec costaud est bien plus dissuasif qu'une femme que les délinquants ne respectent pas.
C'est pas audiard qui disait "quant un mec de 100kg parle, les mecs de 60kg les écoutent".
On dit toujours que les USA ont 10 15 ans d'avance sur la france et aux états unis, les policiers sont dans les collèges et lycées: bien sur je ne le souhaite pas ça signifierait que la violence a encore progressé et que les autorités en place n'arrivent pas à trouver une autre solution.

alainf a écrit:

La pédagogie a ses limites. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Mettre un mec costaud est bien plus dissuasif qu'une femme que les délinquants ne respectent pas.
C'est pas audiard qui disait "quant un mec de 100kg parle, les mecs de 60kg les écoutent".
On dit toujours que les USA ont 10 15 ans d'avance sur la france et aux états unis, les policiers sont dans les collèges et lycées: bien sur je ne le souhaite pas ça signifierait que la violence a encore progressé et que les autorités en place n'arrivent pas à trouver une autre solution.

Et depuis que la poudre existe il n'y a plus d'hommes forts...

Ce sont des policiers qui dépendent de l'administration du campus,ensuite dans beaucoup de collèges se sont aussi des agents de sécurité travaillant avec portiques détecteur de métaux etc...donc les budgets sont crées différemment...Un campus par exemple est autonome pratiquement..

Quelque soit le statut de l'employeur(privé ou public) policier ou agent de sécurité , je note l'évolution de la violence aux états unis et méme avec des policiers ça n'empéche pas des fusillades et des morts. C'est peut etre lié aux statut des armes dans ce pays, mais c'est comme ça et pour la france bien sur on en est pas à ce stade mais on voit bien que ça évolue aussi et pas dans le bon sens. Les enseignants francais sont contre la présence des policiers ou méme vigile dans écoles ; policiers et gendarme y sont acceptés uniquement pour faire de la prévention sur demande du chef d'établissement; c'est l'esprit d'une majorité d'enseignants francais et de leur syndicat (très ancré à gauche)qui voit d'un mauvais oeil les uniformes mais qui sont contents de les trouver quant ça va mal. .

alainf a écrit:

Quelque soit le statut de l'employeur(privé ou public) policier ou agent de sécurité , je note l'évolution de la violence aux états unis et méme avec des policiers ça n'empéche pas des fusillades et des morts. C'est peut etre lié aux statut des armes dans ce pays, mais c'est comme ça et pour la france bien sur on en est pas à ce stade mais on voit bien que ça évolue aussi et pas dans le bon sens. Les enseignants francais sont contre la présence des policiers ou méme vigile dans écoles ; policiers et gendarme y sont acceptés uniquement pour faire de la prévention sur demande du chef d'établissement; c'est l'esprit d'une majorité d'enseignants francais et de leur syndicat (très ancré à gauche)qui voit d'un mauvais oeil les uniformes mais qui sont contents de les trouver quant ça va mal. .

Effectivement cela n'empêche pas les morts,mais l'auteur d'une fusiilade là-bas à plus de chance de se faire descendre qu'en France....

La différence est tellement énorme que l'on a méme du mal à imaginer les policiers francais agir comme les amèricains ça ne serait que pour les controles de véhicule, les gens devant garder les mains sur le volants et ne pas faire des mouvements "suspects" alors en cas de fusillade faut vraiment que le mec se rende facilement et qu'il n'ait pas tué de policier.
Les amèricains n'ayant pas su régler le problème des gangs et de la violence, tout n'est peut etre pas bon à prendre chez eux mais quelquefois on voudrait bien voir en france , une façon de penser et d'agir un peu plus musclée...

C'est pitoyable d'en arriver là.
A notre époque, les pions et le surveillant général suffisaient pour faire respecter l'ordre dans les établissements scolaires.
Il serait temps que les parents reprennent leur rôle et qu'ils ne comptent pas toujours sur l'éducation nationale pour remettre leurs "gentils bambins" sur le droit chemin.
Il serait temps aussi de remettre le service militaire au gout du jour. Quelques coups de pieds au cul leurs feraient le plus grand bien.
Bon courage à ces agents qui vont certainement en baver.

Quoique en dernier le service militaire ne servait plus à grand chose au niveau intégration, 1/3 étant réformé pour des tas de raisons mais une chose est sùr l'armée ne voudrait pas "s"emmerder" à éduquer la racaille des banlieux, que de problème en perpective, vol, insubordination, violence, désertion etc...
Mais on s'éloigne du sujet...

dnitro17 a écrit:

buru a écrit:

une réforme de plus nous verrons si c'est un succès espérons que oui car l'éducation à l'école est à revoir et aucun gouvernement quelque soit son étiquette n'y arrive vraiment

l'éduquation doit ce faire par les parents , l'école est la pour leurs apprendres des choses pas pour les éduquer .

mais hélas dans notre société actuelle les parents ont baissé les bras depuis longtemps,

Un nouveau à l'école : l'Assistant de prévention de sécurité

Créés par Vincent Peillon pour prévenir les violences scolaires, ces nouveaux agents font leurs grands débuts. Reportage.

Assise au milieu de la cantine, elle griffonne son carnet, entre bruits de fourchette et odeur de steack haché. "Je vais voir ce qu'il est possible de faire sur le plan juridique", répond Danielle Seba à un élève qui souhaite s'émanciper de sa famille. Cette femme de 45 ans est la toute nouvelle Assistante de prévention et de sécurité (APS) du lycée professionnel Arthur Rimbaud, à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Un poste créé cet été par Vincent Peillon, dans le but de mieux prévenir les violences. Médiateur, flic ou vigile : les APS n'échappent pas aux représentations et aux rumeurs depuis l'annonce du ministre. Répartis depuis le 1er octobre dans des établissements jugés sensibles, ils s'attardent à dissiper le flou sur leurs missions. Et soignent leur image tant le mot "sécurité" peut faire peur dans le milieu scolaire.

Ni un surveillant, ni un CPE

Du haut de son 1,60m, Danielle Seba ne correspond pas trop au profil du policier. "C'est une image qu'il peut y avoir au départ. Mais ce n'est pas du tout ce que l'on va chercher à faire et ce qu'on nous apprend en formation. Si je joue au flic, c'est cuit", analyse-t-elle, forte de son expérience associative dans la lutte contre les violences conjugales.

Pas flic donc. Mais l'intitulé de sa profession laisse peut laisser sceptique. "Ce poste était-il vraiment indispensable ? On aurait pu recruter plus de Conseiller principaux d'éducation (CPE), renforcer la vie scolaire, mettre des assistantes sociales à temps plein", critique François Martin, du Syndicat national des enseignants du second degré (Snes). Danielle Seba balaye l'argument et précise sa mission : "Concrètement, cela signifie prendre le temps d'écouter les élèves quand les profs ou les CPE ne l'ont pas". Elle n'aura aucun rôle répressif : les punitions restent l'apanage de la direction. Pas question non plus de noter les retards, comme un surveillant.

"Un rôle d'intermédiaire"

Avec l'aide aux élèves comme dogme, l'APS est conçu comme un métier spécifique, au carrefour de tous les postes. "C'est un rôle d'intermédiaire entre la direction, la vie scolaire et les jeunes", se réjouit Mireille Dahinger, la proviseure du lycée Arthur Rimbaud. Placé à côté du quartier des Doucettes, l'établissement comporte 600 élèves, dont 66% sont issus d'un milieu social défavorisé. S'il connaît moins de violences depuis deux ans, les tensions perdurent.

Danielle Seba fera remonter à chaque adulte concerné les problèmes potentiels pour les résoudre avant un point de non-retour. Le lycéen rencontré à midi sera par exemple redirigé auprès de l'assistante sociale. Tous les comportements seront analysés. Insultes, bagarres, harcèlements. Et aussi les situations d'isolement, les questions de sexualité et les crises familiales. Pas forcément facile de couvrir d'entrée des aspects aussi lourds pour les 500 APS recrutés à travers la France, à un niveau minimum de bac+2, et payés au Smic.

En formation jusqu'à début décembre

Une formation est organisée deux jours hebdomadaire jusqu'à début décembre. Avec un programme varié. Plus tôt dans la semaine, Danielle Seba a pu rencontrer le pédopsychiatre Philippe Jeammet et participer à des jeux de rôle. Les APS ont par exemple simulé une scène : deux élèves sont surpris en train de fumer un joint. Comment réagir ? La formation aide à dessiner une méthode. "La première étape est d'observer", explique la diplômée de victimologie avec un large sourire. Elle note tout dans son carnet de bord, puis recoupe avec les fiches sur la médiation reçues en formation.

"Pas le même rapport de domination qui existe avec un prof"

Pour recevoir les lycéens, Danielle Seba a installé son bureau au foyer des élèves, tout près du baby-foot. Un lieu soigneusement choisi, afin de montrer qu'elle n'appartient pas à la direction. "Les élèves peuvent m'aborder aisément. Même s'il faut garder de la distance, il n'y a pas le rapport de domination qui existe avec un prof."

A plus long terme dans l'année, elle souhaite mettre en place des ateliers. Comme l'art-thérapie par exemple. Pour que les élèves évacuent leurs frustrations par la peinture. Elle va travailler avec les associations du quartier, qu'il faudra aussi convaincre de collaborer. L'APS estime que "cela serait plus facile si on enlevait le mot 'sécurité'. Au final, 'assistant de prévention', c'est plus logique."

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