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Lorient

Le métier de portier-physionnomiste, plus communément connu sous le nom de « videur », n'est pas de tout repos.
À 31 ans et plus de dix ans de service, Mickaël peut en témoigner.
Bien taillé, le jeune homme a la carrure de l'emploi. Il exerce actuellement à la Coucaracha, une discothèque vannetaise.
À l'instar d'autres collègues morbihannais, il participe cette semaine à Lorient à une formation spécifique de trois jours comprenant notamment une initiation à la self-défense professionnelle.
Une approche qu'il juge « utile, surtout pour ceux qui débutent dans le métier ».
« Pour les plus expérimentés, ça ne fait pas de mal non plus, même si on est loin de la réalité d'une situation de crise sur le terrain », ajoute le portier.
Lui, pratique régulièrement le Penchak silat. « Un art martial assez complet, explique le videur.
J'ai aussi pratiqué la boxe américaine ».

« Un combat de rue reste un combat de rue »
Même s'il reconnaît la nécessité pour sa profession d'évoluer vers une approche plus sociale, Mickaël n'en demeure pas moins un brin sceptique : « Un combat de rue reste un combat de rue.

Il est parfois difficile de gérer l'imprévisible, comme lorsque vous êtes menacés par une arme à
feu et qu'il faut protéger les clients ou un collègue... »Et des armes, il en a vu défiler. Des coups de bouteilles, un coup de hache sur la tête...

Mickaël estime alors qu'on ne peut pas toujours « préserver » l'intégrité d'un assaillant lors d'une confrontation trop musclée. Pourtant la loi l'exige.
Du coup, il regrette un certain manque de reconnaissance « des métiers de la sécurité, sans véritable statut ». Parfois déconsidérés par les forces de l'ordre, les videurs sont « considérés comme des citoyens lambda par les tribunaux ».
Mickaël en a fait les frais. Le portier a dû répondre de ses actes au tribunal « pour avoir riposté un peu trop violemment à une agression ».
Le jeune homme avoue alors qu'il faut « vraiment avoir la passion pour le monde de la nuit » pour exercer ce métier dans de telles conditions. Sans oublier de la patience et
« beaucoup de maîtrise ».

Source : le télégramme.fr

avoir la passion du monde de la nuit: cela résume vraiment ce travail.