Un agent de sécurité amoché par des bandits

Fait-divers : Un agent de sécurité amoché par les bandits à Akébé



Libreville, 18 décembre (GABONEWS) – La question de l’insécurité refait surface à Libreville, la capitale gabonaise, où dans la nuit de jeudi à vendredi, un jeune gardien, de nationalité guinéenne (Conakry), exerçant à son compte personnel, a été violemment agressé par des bandits qui ont tenté de pénétrer dans la concession qu’il protégeait, a-t-il rapporté à ce jeudi après-midi à GABONEWS.

Comme de coutume, à 18 heures jeudi, le jeune gardien, à qui nous attribuons volontairement, le pseudonyme de Baka, puisqu’il a sollicité l’anonymat, est arrivé à son lieu de bricole, comme il le dit lui-même, à Akébé, dans le 3ème arrondissement de Libreville.
A ce moment là, rien ne présage une nuit atroce pour le jeune homme, âgée d’à peine 22 ans.
Il veille comme d’habitude en regardant passer les noctambules devant la concession qu’il garde, sans armes, même blanches.
Vers minuit, le silence a commencé à gagner la cité d’autant que les débits de boisson ont désormais l’ordre de fermer au plus tard à 22 heures. En conséquence, peu de personnes sillonnent les rues à ces heures et les véhicules à usage de taxi qui roulaient de nuit se font de plus en plus rares.

Alors que le temps s’enfonce dans la nuit, Baka, qui s’est un peu assoupi, l’habitude aidant, se retrouve face à deux hommes, la figure légèrement camouflée derrière des chapeaux.

Pris sur le vif, il est stoppé net lorsqu’il a voulu crier et se défendre. « Je me suis dis qu’ils voulaient entrer dans la concession et j’ai voulu aussitôt crier pour alerter le voisinage, malheureusement, il m’ont scotché la bouche avant de m’attacher aux poignées, au niveau des genoux et des chevilles », a-t-il raconté, sur la route, de retour de l’hôpital où il a été transporté pour des soins et observation durant le reste de la nuit.

« Il ne m’ont pas dit ce qu’ils voulaient, mais ils ont tellement serré les nœuds des cordes sur moi que j’étouffais et puis, petit à petit, ma peau a commencé à se blesser et le sang giclait ».

Selon l’infortuné, jusque-là, aucune voiture n’est passée et les deux malfrats se sont engouffrés dans la barrière de la concession. « Rien à prendre, pas moyen d’ouvrir les portes », raconte Baka. « Ils sont revenus, d’ailleurs, il n’avaient rien qui pouvaient leur permettre d’ouvrir les portes. Ils ont sorti un petit couteau pour me menacer. C’est là que j’ai voulu vraiment faire du bruit et il me l’ont enfoncé partout».
La joue, proche de l’oreille bandée, les poignées et les genoux enroulées dans du sparadrap, du sang encore frais qui coule de certains endroits du corps vers les coudes, Baka explique qu’il a été roulé par terre, traîné au sol sans motif avant d’être abandonné.

Curieusement, les malfrats ne lui ont demandé que de l’argent qu’il n’avait pas, alors que dans sa poche du jogging, il disposait d’un téléphone portable d’une valeur de 85 milles francs CFA.

Après leur forfait, visiblement déçu de repartir les mains vides, ces délinquants l’ont abandonné dans un caniveau.

Son salut n’est venu que d’un automobiliste qui l’a vu gigoter dans tous les sens et s’est arrêté avec son compagnon pour le libérer.
Alertés, les responsables du domicile gardé par ce dernier ont trouvé un moyen de transport et payé les premiers soins pour calmer ses douleurs.

Quoi qu’il en soit, à l’approche des fêtes de fin d’année, l’insécurité refait surface alors que les autorités ont diligenté des patrouilles de nuits dans certains quartiers pour enrayer le phénomène. Il s’agit donc, pour tous, désormais d’afficher plus de vigilance.

GN/DCD/09

source: GABONEWS