Des agents de sécurité pour épauler la police

Des agents de sécurité pour épauler la police

Toujours insatisfait de la présence policière sur son territoire, le maire de L’Ancienne-Lorette Émile Loranger récidive en embauchant des agents de sécurité pour patrouiller dans les rues, afin de dissuader les jeunes vandales et voleurs.

Comme l’a rapporté Québec Hebdo, hier, c’est la deuxième année consécutive que la municipalité fait appel à une agence privée.

«On est rendus là, on n’a plus le choix là. Ce que je veux, c’est des résultats. Dans la dernière semaine, il y a eu une recrudescence… tout le monde me parle de ça. Il y a eu du vandalisme, des vols, des commerces brisés, etc… et il faut faire quelque chose», a fait valoir Émile Loranger en entrevue au Journal.

La municipalité va accorder un contrat d’environ 15 000$ à une agence de sécurité, après avoir adopté une résolution à l’unanimité hier. Deux patrouilleurs devraient sillonner dès demain les rues de L’Ancienne-Lorette sept jours sur sept, entre 23h00 et 3h00, jusqu’à l’arrivée de la neige.

«Deux agents seront en communication l’un avec l’autre. Le but n’est pas de faire des arrestations parce qu’ils n’ont pas le droit mais de patrouiller et de simplement assurer une présence, ce qui a un effet dissuasif. Au besoin, ils pourront appeler la police, prendre des numéros de licence ou identifier des personnes… C’est un peu les yeux et les oreilles des policiers qu’on met là», a spécifié le maire de L’Ancienne-Lorette.

«Moi, je ne blâme pas les policiers… ils ne peuvent pas être partout (mais) on est déçus de la présence policière, ça fait longtemps qu’on le dit. Je crois qu’on aurait avantage à s’asseoir avec Québec… Je présume que certains quartiers comme Sillery, Val-Bélair ou certains secteurs de Sainte-Foy vivent la même problématique. Il y a peut-être quelque chose à faire, sans bousculer les structures, au niveau d’une redistribution plus adéquate des effectifs.»

La Fédération des policiers municipaux du Québec dénonce le recours à des patrouilleurs privés et réclame une fois de plus l’intervention du gouvernement pour faire cesser cette pratique qui «crée un faux sentiment de sécurité».

La Fraternité des policiers de Québec est du même avis. «Ça peut créer une certaine confusion pour le citoyen. Une agence de sécurité ne peut pas venir pallier un manque d’effectifs. Le maire Loranger devrait plutôt mettre de la pression sur la ville de Québec pour avoir plus de véhicules sur son territoire», a déclaré le président du syndicat Jean Beaudoin.

Journal de Québec