Des agents privés pour faire respecter le couvre-feu

Des agents privés pour faire respecter le couvre-feu

Sécurité. Des syndicats dénoncent la mission confiée auprès des mineurs par la ville à la société de sécurité ATPS.

Un impressionant «Spider» pour patrouiller dans la ville... Photo DDM, Thierry Antoine.L'arrêté municipal «couvre feu» signé au début du mois par le maire Laurent Bonneville continue de faire des vagues. Cette décision municipale présentée comme une opération de prévention de la délinquance, vise à interdire la circulation des mineurs de moins de 14 ans non accompagnés entre 22h30 et 6h du matin dans le centre ville et dans le quartier de La Lauze. Mais ce coup ci, ce n'est pas sur le fond de l'arrêté mais plutôt sur son application que la polémique enfle depuis le début de la semaine. Pour faire respecter son arrêté, le maire en effet a confié à la société de sécurité privée ATPS, une mission de médiation et de surveillance pour un contrat de 2 heures par nuit 7 jours/7. Pour André Pessan, adjoint à la sécurité: «C'est une tâche de médiation. Les forces de police ne sont pas assez nombreuses à Mazamet et nous ne disposons pas de police municipale. Si ces agents de sécurité voient un mineur de moins de 14 ans sur la voie publique, ils appellent la police tout simplement.»

Une approche qui n'a pas manqué de faire bondir le syndicat CFTC des policiers municipaux (SNPM) dont le président Dominique Martin a écrit au maire, au procureur et au préfet pour exprimer son desaccord: «Le maire ne peut en aucun cas déléguer à une société privée un pouvoir de police ni la charge de faire respecter un arrêté municipal. Une telle entreprise ne peut pas davantage exercer de surveillance sur la voie publique». Le syndicat va même plus loin en mettant en demeure Laurent Bonneville de faire cesser la mission confiée à ATPS: «Confier l'application d'un arrêté à des agents de sécurité privée qui ne sont ni formés ni qualifiés pour assurer des missions de sécurité publique, outre le caractère illégal, représente un réel danger pour vos concitoyens et pour les agents eux-mêmes .»

Côté police nationale, Jacques Landes, secrétaire départemental de «Unité-Police le syndicat unique», organisation majoritaire dans le Tarn s'indigne: «C'est l'abandon de l'une des missions régaliennes de l'Etat. Et c'est un manque de confiance envers la police nationale qui localement jusqu'à présent a donné toute satisfaction. Nous sommes contre ces dérives qui ressemblent de trop à des rondes de milice en ville.»

André Pessan, l'adjoint n'en démord pas pour autant: «Je ne suis pas sûr que les Mazamétains soient prêts à payer 300 000€ par an pour embaucher 8 policiers municipaux pour une mission ne concernant que deux mois dans l'année. Le rôle donné à ATPS est bien cadré, sur un circuit bien défini. Nous nous sommes concertés avec les services de la police nationale.»

Seul le syndicat Alliance ne semble pas choqué par cette mesure comme l'indique le délégué Patrick Batigne: «Dans la mesure où ces missions nous soulagent et nous permettent de nous consacrer à autre chose, nous n'y sommes pas opposés. Finalement, ces agents ne font ni plus ni moins que ce que peut faire tout citoyen.»

source : la depeche.fr

Il suffirait au maire de la commune d'embaucher plusieurs pm en cdd comme cela se fait par exemple en station de ski, et après plus personne ne dirait rien....

Maintenant, la Sécurité Privée est assimilé à des MILICES par UNITE POLICE. De mieux en mieux!

Maintenant, que la formation est obligatoire, que la carte PRO est officielle, la Sécurité Privée est encore pris pour de la merde par des syndicats de POLICE.... Ou va t'on?

De la jalousie!!! Il est clair, que des missions sont confiées de plus en plus à la Sécurité Privée... Pourquoi???? Parce qu'un agent de Sécurité Privée coûtent moins cher qu'un fonctionnaire.... 1+1=1

Messieurs les Fonctionnaires, ce n'est pas la peine de mettre la faute sur la Sécurité Privée... Tout le monde sait très bien que l'état français est en faillite et que la vie est dure...N'oubliez pas que ces missions donnent des emplois.... Même si les vôtres sont dans une mauvaise passe.

Le gouvernement se réjouie du nombre d'auto-entrepreneur depuis le début de l'année, mais celui-ci oublie de signaler que le nombre de chomeur continue d'augmenter.....

Les 180 000 autoentrepreneur sont très loin de remplacer les 900 000 demandeurs d'emploi prévus pour fin 2009....

il est sur la voie publique.... et on ne parle que d'arrêté municipal

david40 a écrit:

il est sur la voie publique.... et on ne parle que d'arrêté municipal

Tous les rondiers intervenants sont sur la voie publique, et il n'y a pas autant de battage médiatique pour autant!

Ce n'est parce qu'un rondier est sur la voie publique qu'il exerce une fonction de sécurité publique!

Son rôle est défini en prévention dissuasion! Je ne pense pas que dans ce cas précis, le Maire de la commune concernée ai demandé des interpellations comme dans un établissement privé?

Et il faut savoir que des Sociétés de Sécurité Privée exercent de telles missions depuis plusieurs années en remplacement de la Police Municipale qui est absente de nuit pour cause de coût. Il faut savoir qu'un Policier Municipal ne travaille pas seul alors qu'un agent de sécurité privée si! Donc le coût est au moins 50% moins cher pour une commune qui ne l'oublions pas est une entreprise publique qui se gère comme une entreprise privée et qui doit rendre des compte à la population.

désolé, le rôle de l'intervenant et son champ d'action est bien précisé.....

david40 a écrit:

désolé, le rôle de l'intervenant et son champ d'action est bien précisé.....

Bien sûr, le rôle d'un rondier intervenant est bien clair! Pour une commune par exemple, il peut effectuer des rondes et des interventions sur des batiments communaux et pour ce rendre sur ces batiments communaux il est obligé de passer sur la voie publique! Il ne lui est donc pas interdit comme tout citoyen francais de constater des flagrants délits sur la voie publique et de contacter les Forces de l'ordre pour les informer!

Administrateur a écrit:

André Pessan, l'adjoint n'en démord pas pour autant: «Je ne suis pas sûr que les Mazamétains soient prêts à payer 300 000€ par an pour embaucher 8 policiers municipaux pour une mission ne concernant que deux mois dans l'année. Le rôle donné à ATPS est bien cadré, sur un circuit bien défini. Nous nous sommes concertés avec les services de la police nationale.»

Seul le syndicat Alliance ne semble pas choqué par cette mesure comme l'indique le délégué Patrick Batigne: «Dans la mesure où ces missions nous soulagent et nous permettent de nous consacrer à autre chose, nous n'y sommes pas opposés. Finalement, ces agents ne font ni plus ni moins que ce que peut faire tout citoyen.»

source : la depeche.fr

Il faut bien lire tout l'article.....

Il est évident que l'exception VP, que les municipalités touristiques réclament à leurs préfets pour la raison de coût, annonce le temps où ce sera la règle.

En fait il n'y a que rarement des zones tourristiques qui ne concernent qu'une seule commune et des associations avec les communes de l'arrière pays et une gestion dynamique dans le temps des missions de police muncipale pourrait avec un peu de réflexion faire émerger des solutions. Enfin comme cela se pratique pour les forces de l'ordre nationale rien n'empêcherait de demander à une municipalité urbaine moins solliciter en saison estivale de détacher des agents auprès d'autres municipalités qui en éprouverait le besoin.

Mais la mode est à l'externalisation des missions de sécurité publique comme si le marchand était plus formateur que la fonction publique ou teritoriale. Mais que fait-on du personnel le coup de feu passé ?

Je ne suis pas contre parce que cela profite aux EPS mais il faut invoquer le refus de ses responsabilités et non la rationalisation budgétaire. Lorsque devant des bavures l'élu devra seul répondre de l'éxécution de missions qui ne peuvent, en l'état de la réglementation, être délégué, il regrettera sans doute l'exception de juridiction de l'administratif.

S'il advenait comme cela se dessine que l'exception devienne la règle une refonte de la loi de 83 s'imposerait y inclus un chapitre sur la délégation de service public aux fins que les responsabilités des uns et des autres soit plus claires.