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| Déchets radioactifs : le site de Tournemire contesté | |
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Age : 53 Région : Rhône Alpes
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Formations : Formation de formateur via le CAFOC (Centre Académique de FOrmation Continue), Licence professionnelle sécurité des biens et des personnes, parcours prévention des risques professionnels et environnementaux, BTS MOS, BP ATPS Date d'inscription : 02/09/2006 Nombre de messages : 24309
| Sujet: Déchets radioactifs : le site de Tournemire contesté Lun 29 Sep 2008 - 18:45 | |
| Déchets radioactifs : le site de Tournemire contesté
Pour le député Christian Bataille, ce centre d'études n'est plus justifié mais ses responsables arguent de leur indépendance vis-à-vis des industriels. «L'existence du site expérimental de Tournemire ne me semble plus justifiée, ce labo a fait son temps.» Celui qui s'exprime de la sorte à propos du laboratoire de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), situé au pied du Larzac (Aveyron), n'est pas un opposant au stockage des déchets radioactifs, loin s'en faut. Il s'agit du député socialiste du Nord, Christian Bataille, grand partisan de l'atome - au point d'être régulièrement accusé de rouler pour le «lobby nucléaire» - et auteur de la loi qui porte son nom.
Votée en 1991, cette dernière prévoyait une période de quinze ans pour rendre compte de l'évaluation des recherches sur les déchets radioactifs, issus pour la plupart des centrales nucléaires d'EDF. Les expérimentations sur le stockage à grande profondeur dans certaines couches géologiques (granit, argile, sel) avaient alors été confiées à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).
«Le site de Tournemire était utile il y a dix ou vingt ans quand on entamait une réflexion sur l'éventualité d'un futur site de stockage, confie Christian Bataille au Figaro. Aujourd'hui, on prolonge artificiellement sa fonction. Il est surtout là pour justifier qu'on donne de l'activité à une équipe de scientifiques.»
Selon le député du Nord, on est passé, depuis le vote de la nouvelle loi de 2006, dans la seconde phase. À savoir : la préfiguration d'un futur site de stockage, qui serait creusé dans la région de Bure (Meuse), où l'Andra mène déjà des études dans un grand laboratoire souterrain. Alors que la fin des travaux est prévue en 2015 et que la décision de l'État est attendue l'année suivante, Christian Bataille estime que tous les efforts devraient aujourd'hui être portés sur le site argileux de la Meuse.
Une faille de part en part
Et pourtant, avec un budget annuel de 2 millions d'euros alloué par l'IRSN, les vingt chercheurs du site aveyronnais font tout pour montrer que leur travail sert à quelque chose. Le tunnel ferroviaire percé à la fin du XIXe siècle et long de 1 885 mètres a été acquis par l'IRSN en 1992. Site géologique exceptionnel, il donne accès à une roche argileuse compacte (ou argilite) de 250 mètres d'épaisseur surmontée d'une hauteur équivalente de calcaire. Les recherches qui y sont menées visent principalement à étudier la roche et son comportement. Les scientifiques (spécialisés dans les sciences de la terre, la chimie, la mécanique des structures…) étudient, en particulier, les propriétés de transport de l'eau et des substances naturelles dans la formation argileuse, ainsi que l'endommagement provoqué par le creusement de galeries. Ils ont constaté que l'argilite de Tournemire est un million de fois plus imperméable que le sable. Ils ont également relevé que dans une argilite saine, l'eau progresse de 3 cm par million d'années.
Mais le site aveyronnais ne pourra jamais se transformer en centre de stockage, à cause d'une grosse faille qui le traverse de part en part. Contrairement à celui de Bure qui, techniquement, recueille, à ce jour, tous les suffrages. Les scientifiques de l'IRSN ne désarment pas pour autant. L'objectif de leur institut, arguent-ils, est d'être un expert public (85 % de son budget vient de l'État) capable d'éclairer le gouvernement alors que le but de l'Andra est, selon eux, essentiellement industriel.
Mais ce constat ne suffit pas à rassurer le maire sans étiquette de Tournemire (460 habitants), Monique Barbaro, qui s'inquiète de l'avenir du tunnel une fois que l'IRSN aura fini ses recherches. Avec ses collègues élus, elle envisage de racheter le tunnel pour le fermer ou le «faire sauter», de peur qu'il ne serve un jour à entreposer des déchets.
Source : lefigaro.fr | |
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