GRÈVE DES STADIERS « La paye est ridicule »

GRÈVE DES STADIERS

« La paye est ridicule »


Débuté à Durban, le mouvement de protestation des agents de sécurité a encore pris de l’ampleur hier : face à cette grève surprise, la sécurité des stades du Cap, de Durban de Port Elizabeth et de Johannesburg est désormais assurée par la police.
« Je suis là de 11 heures du matin à 11 heures du soir tous les jours de la Coupe du monde.

Ce n’est pas un travail difficile, mais la paye est ridicule », témoigne Selby Khanyile, agent de sécurité et père de quatre enfants. Habitant de KwaMashu à 20 km du Fan Fest où il travaille, Selby paie 30 rands (3 €) pour son transport aller-retour. Son salaire quotidien est de 150 rands (15 €) payé tous les vendredis. Il n’a encore rien touché. Tandis que des Australiens jouent au ballon avec des enfants des rues sous ses yeux, que l’écran géant diffuse ses images de fête du foot arc-en-ciel, Selby peine à sourire devant ce beau tableau : embauché juste pour le Mondial, il ne joindra pas les deux bouts à la fin du tournoi. « J’aime ce travail, je protège les visiteurs et nous sommes tous tellement fiers d’accueillir la Coupe du monde et tous ces touristes. Mais 150 rands, franchement… », dit-il, dépité, les mains enfouies dans son gilet jaune, transi par le froid qui s’est abattu sur Durban.

Le chômage en toile de fond

A côté, son collègue acquiesce timidement, un oeil sur ses supérieurs qui patrouillent de l’autre côté de la plage. « Si vous demandez de l’argent, vous êtes viré », dit-il. Au chômage avant le tournoi, il pense l’être aussi après. Il ne compte donc pas rejoindre les protestations de ses collègues du stade Moses Mabidha, employés par la société Stallion. Il ne veut pas perdre cette occasion d’un mois de revenus, aussi bas soient-ils. Alors que le mouvement social des agents de sécurité atteint maintenant les principales villes hôtes, les petites mains du Mondial ne cachent plus leur frustration.


Le Parisien

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GRÈVE DES STADIERS

« La paye est ridicule »


Débuté à Durban, le mouvement de protestation des agents de sécurité a encore pris de l’ampleur hier : face à cette grève surprise, la sécurité des stades du Cap, de Durban de Port Elizabeth et de Johannesburg est désormais assurée par la police.
« Je suis là de 11 heures du matin à 11 heures du soir tous les jours de la Coupe du monde.

Ce n’est pas un travail difficile, mais la paye est ridicule », témoigne Selby Khanyile, agent de sécurité et père de quatre enfants. Habitant de KwaMashu à 20 km du Fan Fest où il travaille, Selby paie 30 rands (3 €) pour son transport aller-retour. Son salaire quotidien est de 150 rands (15 €) payé tous les vendredis. Il n’a encore rien touché. Tandis que des Australiens jouent au ballon avec des enfants des rues sous ses yeux, que l’écran géant diffuse ses images de fête du foot arc-en-ciel, Selby peine à sourire devant ce beau tableau : embauché juste pour le Mondial, il ne joindra pas les deux bouts à la fin du tournoi. « J’aime ce travail, je protège les visiteurs et nous sommes tous tellement fiers d’accueillir la Coupe du monde et tous ces touristes. Mais 150 rands, franchement… », dit-il, dépité, les mains enfouies dans son gilet jaune, transi par le froid qui s’est abattu sur Durban.

Le chômage en toile de fond

A côté, son collègue acquiesce timidement, un oeil sur ses supérieurs qui patrouillent de l’autre côté de la plage. « Si vous demandez de l’argent, vous êtes viré », dit-il. Au chômage avant le tournoi, il pense l’être aussi après. Il ne compte donc pas rejoindre les protestations de ses collègues du stade Moses Mabidha, employés par la société Stallion. Il ne veut pas perdre cette occasion d’un mois de revenus, aussi bas soient-ils. Alors que le mouvement social des agents de sécurité atteint maintenant les principales villes hôtes, les petites mains du Mondial ne cachent plus leur frustration.


Le Parisien

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